Crise en Guinée : L’afflux des Guinéens au Mali

Les causes des fuites Les fuites massives de ces populations sont liées aux répressions enregistrées au stade du 28 septembre…

Les causes des fuites Les fuites massives de ces populations sont liées aux répressions enregistrées au stade du 28 septembre de Conakry. Les hommes et les femmes de Guinée ne se sentant plus en sécurité, ont trouvé comme seule issue de secours, l’exil. Le Mali et la Guinée partagent une frontière commune. Et cette frontière est non loin du quartier Sébénikoro. C’’est dans cette zone que nous constatons une présence de plus en plus grandissante de nos frères guinéens. Certains ont même inscrits leurs enfants dans des écoles de la capitale avec quand même, un léger retard. Ce retard s’explique par le fait qu’un bon nombre d’entre eux, ont quitté Conakry au lendemain du carnage du stade du 28 septembre. l’instabilité s’est accrue depuis lors et le seul moyen ces personnes, C’’était la fuite. La recherche d’une stabilité longtemps perdue. Le Mali a donc grandement ouvert ses portes à  ses frères de Guinée. Du commerce pour survivre La plupart de ces personnes en provenance de guinée, font de petits commerces pour assurer le gagne pain quotidien. Signalons que 5000 FCFA correspondent à  50.000 francs guinéens. Cela fait donc l’affaire de beaucoup. Surtout que certains vendent leurs véhicules pour ensuite investir les millions obtenus dans des secteurs plus productifs. D’autres par contre, viennent avec des marchandises telles : des chaussures, des habits, des bijoux et autres petits trucs qui marchent assez bien dans le pays. Bamako, capitale de la guinée Bamako est devenue pour les ressortissants guinéens, une seconde capitale. Ils y vivent librement, sans crainte d’être harcelé par qui que ce soit. En fait, le Mali et la Guinée étaient dans le temps, un même Etat. Ce sont à  quelques exceptions près, les mêmes langues et ethnies qui y sont parlées. Les uns et les autres se comprennent mutuellement. C’’est certainement ce qui explique leur affluence au Mali et surtout à  Bamako qu’ils considèrent, comme une ville de chez eux. Effectifs pléthoriques dans les écoles Les écoles de la capitale qui sont déjà  connues pour leurs effectifs pléthoriques, ne peuvent plus en recevoir d’autres. En effet, depuis le début de la rentrée scolaire qui a coà¯ncidé avec la venue massive des guinéens au Mali en octobre dernier, les écoles sont remplies de monde. Les élèves sont trop pour les salles de classe. La plupart d’entre eux, sont des enfants du premier et second cycle de l’enseignement fondamental. Certaines écoles ont même été obligées de construire des classes en plus pour pouvoir contenir les élèves. Dans d’autres écoles, les enseignants font la double vacation et dispensent les cours dans l’enceinte de l’école, sous les grands arbres des cours d’écoles. Cette situation n’est pas prête de s’estomper sous peu puisque, la crise guinéenne est loin d’être terminée. Et les exodes continuent chaque jour qui passe.