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Crise en Libye : l’impossible compromis

C'’est la principale conclusion que l'on peut tirer après le déroulement des derniers évènements. l'impossibilité d'un retour à  la paix…

C’’est la principale conclusion que l’on peut tirer après le déroulement des derniers évènements. l’impossibilité d’un retour à  la paix est désormais une réalité. Alors que les initiatives se multiplient pour une sortie de crise, l’Occident (les forces alliées France, USA et Angleterre), ne veulent rien entendre. Le président sud-africain Jacob Zuma est arrivé à  Tripoli lundi 30 mai pour rencontrer Mouammar Kadhafi afin de tenter d’obtenir un cessez-le-feu au nom de l’Union africaine. Selon Pretoria, il ne s’agit en aucun cas d’encourager Mouammar Kadhafi à  quitter le pouvoir. La question pourtant divise les dirigeants africains. Cette visite du président Zuma visait, en effet, à  relancer la feuille de route de l’Union africaine. Pour l’UA, «Â le problème auquel nous faisons face en Libye, est un problème politique. Par conséquent, nous ne pensons pas qu’une solution militaire soit appropriée ». Le président Jacob Zuma se rendait donc en Libye pour remplir la mission de l’Union africaine, qui consiste à  identifier une issue pacifique et négociée au problème libyen ». Au même moment l’arrogance s’exprime de la plus belle manière sur le sol libyen. Car, les bombardements s’intensifient en soutien aux rebelles. Alors que l’Otan accélère ses frappes en Libye, la situation est toujours très critique dans la ville de Misrata o๠d’intenses combats ont repris dimanche 8 mai 2011. Insurgés et forces de l’OTAN sont gênés dans leur tentative de libérer la ville par la présence de tireurs embusqués. Objectif, faire partir Kadhafi Tout est dit, « l’irakisation », prélude à  la partition, est inéluctable. l’objectif des Etats unis et de leurs alliés est d’y installer un régime fantoche et placer leur marionnette afin de faire main basse sur les réserves pétrolières de la Libye estimées à  plus de 44 milliards de barils ; de renforcer l’hégémonie d’Israà«l et de faire une répétition générale pour la grande agression en préparation contre le l’Iran, le Vénézuela, et la Bolivie, etc. Comme lors de la guerre d’Irak en 1990 ou de l’invasion américaine en 2003, ce sont les milieux les plus ultraconservateurs et réactionnaires du Congrès et du Département d’Etat américains transformés en porte-parole des lobbies pétroliers, du complexe militaro industriel et bancaire et puissamment soutenus par les médias, qui donnent la charge. En clair, les bombardements sur le sol libyen ne cesseront jamais tant que les alliés n’auront pas chassé Kadhafi du pouvoir. Il n’y a pas de doute, l’objectif de l’application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité n’est donc pas de « protéger les civils libyens ». Mais de s’attaquer à  un régime avec lequel leurs intérêts sont menacés.