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Crise Ivoirienne : L’Union Africaine invite 2 présidents à Addis Abeba

Le président de la commission de l'union africaine, le gabonais Jean Ping était le week-end dernier dans la capitale économique…

Le président de la commission de l’union africaine, le gabonais Jean Ping était le week-end dernier dans la capitale économique ivoirienne Abidjan. Il a rencontré les présidents Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara (ADO), ainsi que le président du conseil constitutionnel ivoirien Paul Yao N’Dré. Au nom de l’Union, il a remis une invitation aux acteurs de la crise ivoirienne. Une réunion qui devra se tenir à  Addis-Abeba (Ethiopie) en présence des chefs d’Etats du conseil de paix et de sécurité de l’union. La rencontre est prévue ce jeudi 10 mars. Le président du rassemblement des Houphouétistes (RHDP), ADO, reconnu par la communauté internationale, a confirmé sa présence à  la réunion. Pour les deux autres, aucune réponse n’a encore été donnée. Mais selon des sources proches du dossier, il y a de fortes chances que le président Gbagbo soit représenté par Laurent Dona Fologo, l’un de ses compagnons. Méfiance dans le camp Gbagbo Dans le camp du président Gbagbo, de nombreuses personnes voient dans cette rencontre, un piège que le panel voudrait tendre à  Gbagbo. De nombreux journaux proches du front populaire ivoirien (FPI), affirment que Jean Ping a expliqué à  Alassane Ouattara «Â les vraies raisons de la réunion », ce qui expliquerait l’empressement de celui-ci à  accepter le deal d’autant que les cinq pays membres du panel sont indexés par le camp Ouattara comme étant pro-Gbagbo. La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine sont quelque peu divisés sur la gestion de la crise ivoirienne. En effet, la Côte d’Ivoire étant un pays de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO se voyait gérer la crise mais s’est vu dépossédée du dossier par l’UA, qui suggère la négociation comme meilleure solution. Le panel composé de cinq pays, a été amputé du président burkinabé Blaise Compaoré à  cause de l’hostilité du clan Gbagbo. Certains observateurs politiques africains estiment que la crise ivoirienne ne pourra être résolue tant qu’il n’y aura pas de concessions de part et d’autre. Une position soutenue par l’UA. Jeudi, le panel composé de la Mauritanie, de la Tanzanie, de l’Afrique du sud, du Burkina Faso et du Tchad, informera les 15 membres du conseil de paix et de sécurité de l’UA, des conclusions adoptées après les différentes rencontres et déplacement effectués à  Abidjan. Mais Gbagbo fera-t-il le déplacement à  Addis-Abeba ? Pour le moment, rien n’est sûr. Des doutes planent sur la réussite et de cette énième tentative de sortie de crise. Morts de civiles Au même moment, la Côte d’Ivoire reste plongée dans l’impasse. Les affrontements continuent à  Abidjan et à  l’intérieur du pays particulièrement dans le nord et l’ouest. Il y a eu des milliers de morts depuis le début de la crise. A Abobo, dans le fief d’ADO, des tirs résonnent et les victimes tombent. 7 femmes partisanes d’Alassane Ouattara ont également trouvé la mort la semaine dernière alors qu’elles marchaient pour soutenir leur candidat et demander à  Gbagbo de quitter le pouvoir.