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Crise libyenne : L’Union Africaine prône un réglement politique

Un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de l'Union africaine sur la crise libyenne s'est ouvert mercredi à  Addis Abeba en…

Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine sur la crise libyenne s’est ouvert mercredi à  Addis Abeba en Ethiopie en présence du président de la République Amadou Toumani Touré. On notait aussi la présence des représentants du gouvernement libyen et ceux du conseil national de transition, la branche politique de la rébellion. La rencontre sera l’occasion d’examiner la situation en Libye, sur la base du travail que mène le comité ad-hoc de haut niveau de l’UA sur la Libye, aux fins d’articuler des réponses collectives africaines en vue de leur règlement rapide. l’objectif de ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’UA est de trouver des voies et moyens nécessaires pour le règlement pacifique de la crise libyenne qui a déjà  fait plusieurs victimes au sein de la population civile. Avant l’ouverture du sommet extraordinaire de l’UA, les membres du Comité ad hoc de l’UA sur la crise libyenne se sont réunis pour faire le point de la situation politique et militaire dans ce pays. Les travaux se sont déroulés en présence de deux chefs d’Etat sur les cinq que compte le panel : Amadou Toumani Touré du Mali et Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie. A l’ouverture de la rencontre, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a noté que la situation en Libye ne cesse de s’aggraver, marquée par la poursuite des combats et autres opérations, la détérioration continue de la situation humanitaire, qui en est la conséquence et qu’illustre tragiquement le sort des populations vivant dans la ville de Misrata et l’absence de tout dialogue entre les parties pour trouver une solution globale aux différents aspects de la crise. Il faut rappeler que l’UA a toujours manifesté son opposition sur les bombardements menés par l’OTAN contre les installations militaires et les infrastructures du régime du colonel Mouammar Kadhafi, sur la base de la résolution 1973 votée par l’ONU. « l’Union africaine est particulièrement préoccupée par la tournure des événements en Libye », a lancé Jean Ping avant d’ajouter que la crise libyenne a des dimensions régionales évidentes quand on sait les pays voisins commencent à  payer le lourd tribut à  l’aggravation de ce conflit. Le président de la Commission de l’UA a répété plusieurs fois que seule une solution politique permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de promouvoir durablement la paix dans ce pays. « C’’est cette conviction qui sous-tend la démarche qui est la nôtre depuis 10 mars 2011 lorsque le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a articulé une feuille de route pour le règlement de la crise libyenne », a-t-il souligné. Le président mauritanien, président du panel des chefs d’Etat sur la crise libyenne, dira que la réunion d’Addis Abeba doit permettre à  l’UA d’amorcer un dialogue inclusif entre les protagonistes en vue de soulager la souffrance du peuple libyen, victime des combats militaires. Il a aussi souligné que le règlement de la crise en Libye demande plus de détermination et d’engagement de la part des dirigeants africains. Comme on peut le constater, la position de l’UA sur la crise libyenne n’a pas bougé d’un pas, malgré la persistance du conflit dans ce pays. C’’est sans compter le revirement spectaculaire du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui a pris de court tout le monde en reconnaissant la légitimité du Conseil national de transition.