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Croissance économique : L’impact du changement climatique

Pour leur 3è journée de travaux, les participants à  la Semaine de partenariat Mali-Banque Mondiale ont ouvert les débats, ce…

Pour leur 3è journée de travaux, les participants à  la Semaine de partenariat Mali-Banque Mondiale ont ouvert les débats, ce mercredi 15 juin au Centre de formation pour le développement, sur la problématique des changements climatiques. Cela, à  travers la présentation par Taoufiq Bennouna, de la stratégie « Renforcer la résistance du développement au changement climatique – l’aide du Groupe de la Banque mondiale à  l’Afrique subsaharienne ». D’entrée de jeu, le conférencier fera savoir que l’Afrique contribue très peu aux émissions de gaz à  effet de serre (3,8%). Pourtant, poursuit M. Bennouna, le continent a besoin d’énergie pour faire face à  sa demande énergétique. Mais il ne dispose pas de moyens suffisants à  cause de la pauvreté de ses populations. C’’est sur cette base, explique-t-il, que la Banque mondiale a élaboré la présente stratégie pour faire face aux enjeux de la croissance en Afrique subsaharienne. Stratégie à  4 axes Adoptée le 30 octobre 2009, la stratégie de la Banque mondiale s’articule autour de 4 axes majeurs. Le premier axe vise à  faire de l’adaptation au changement climatique et de la gestion du risque climatique une composante essentielle du développement. « Le souci principal, explique M. Bennouna, est de veiller à  ce que la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation soient pleinement intégrées aux stratégies de croissance et de lutte contre la pauvreté ». Le second axe de la stratégie de la Banque mondiale vise à  explorer les créneaux de développement également bénéfiques en termes d’atténuation du changement climatique. Le troisième et quatrième axe de la stratégie traduit la priorité accordée au développement des connaissances et des capacités, et enfin le développement des possibilités de financement. Selon M. Taoufiq Bennouna, la mise en œuvre de cette stratégie au Mali devra toucher les secteurs prioritaires comme les ressources en eau, l’agriculture, les ressources forestières et biodiversité, l’énergie, la santé et les infrastructures. « Le changement climatique, associé avec la croissance démographique et les faibles capacités de planification, contribue à  accroitre les risques de catastrophes, prévient le conférencier. Qui ajoute que chaque secteur a une forte influence sur les autres, et que l’adaptation au changement climatique exige des mécanismes de coordination solides, avec une approche intégrée et systématique. Le Mali fortement engagé Le Mali est fortement engagé en faveur du développement de sa politique et de sa stratégie nationale de changement climatique, avec la contribution de nombreux acteurs internationaux, y compris la Banque mondiale. C’’est du moins le résultat montré par un film documentaire réalisé dans le village de Kontogola. O๠les effets des changements climatiques ont conduit à  la perte des ressources naturelles (en eau, la faune, etc.). Du coup, montre le documentaire, la capacité de production des habitants a été considérablement diminuée. Et les femmes sont les premières victimes de cette dégradation du climat. Cependant, témoigne le film documentaire, grâce à  l’intervention du projet FODESA, plusieurs foyers ont vu leurs conditions de vie s’améliorer. En plus de la réduction de la pauvreté, les effets du changement climatique ont été atténués. Pour le conférencier, Taoufiq Bennouna, l’intérêt de ce film documentaire est de faire réagir les populations elles-mêmes. «Â Le changement climatique est une menace dramatique pour la croissance et notre survie. Il faut que nous agissions » a conclut M. Bennouna dans sa communication.