Croissance économique : la bonne note du Mali

C'’est la principale conclusion qui se dégage à  la lecture d'une communication présentée ce mardi au Pôle universitaire Amadou Hampathé…

C’’est la principale conclusion qui se dégage à  la lecture d’une communication présentée ce mardi au Pôle universitaire Amadou Hampathé Bâh dans le cadre des activités de la Semaine du partenariat Mali-Banque mondiale. Selon le conférencier, Cheikh Hamed Diop, économiste en chef au Bureau malien de la Banque mondiale, le Mali a enregistré des avancées remarquables en matière de croissance, notamment dans le domaine macro-économique. Ces performances, explique M. Diop, se manifestent à  travers une inflation maitrisée, le paiement régulier de la dette extérieure du pays, une croissance estimée à  environ 6%, l’amélioration des conditions de vie des populations. En clair, selon l’économiste en chef au Bureau malien de la Banque mondiale, notre pays a connu un boom en avant de son économie. Cela, précise-t-il, malgré les effets de la crise financière internationale. Pourtant, explique M. Cheikh Hamed Diop, les défis restent nombreux. Car, l’objectif était d’atteindre les 7% de croissance. Aussi, relève-t-il dans sa communication que le Mali, comme beaucoup d’autres Etats africains, reste confronté à  la faiblesse du capital humain (niveau bas de scolarisation, de couverture sanitaire, les problèmes de gouvernance, la corruption, les conflits armés, les défis du changement climatique, le sous-emploi (7 à  10 millions de jeunes envoyés chaque année dans le marché du travail), la faible compétitivité, le manque crucial d’infrastructures, etc.  «Â Nous achetons ces notes » La présentation des notes sur la croissance économique au Mali a été suivie de commentaires par le représentant de la Cellule du Cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté, CSCRP. Selon M. Sékouba Diarra, le document présenté dresse une analyse pertinente et approfondie de la situation économique du Mali. «Â Nous partageons l’analyse. Nous la prenons et nous l’achetons » dira M. Diarra qui a par ailleurs émis des observations sur des points peu détaillés dans le document. Ces points, selon lui, ont surtout trait à  la faiblesse de la productivité agricole malienne, la problématique des inégalités dans le genre, l’impact réel des changements climatiques sur la croissance économique du Mali, la problématique de la croissance démographique, etc. «Â A part ces observations, il s’agit d’une analyse pointue de la croissance économique malienne. Et nous nous en servirons dans la mise en œuvre de la 3ème génération du Cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté » a déclaré M. Sékouba Diarra. Rappelons que la Semaine de partenariat Mali-Banque mondiale se tient du 13 au 16 juin au Pôle Universitaire Amadou Hampâté Bâ. Elle consacre une série d’évènements qui porteront sur la présentation et la discussion en détail de la nouvelle stratégie de la banque mondiale pour l’Afrique intitulée «Â Africa’s future and Word bank support to it » (l’avenir de l’Afrique et le soutien de la Banque mondiale), la revue 2011 de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la banque mondiale au Mali, la présentation et la discussion des notes de politique sur la croissance au Mali, et enfin des études analytiques sur le changement climatique et les filets sociaux au Mali dans le cadre de la protection sociale du pays.