Société




La croix rouge suspend ses activités à Kidal

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de suspendre temporairement ses activités dans la région de Kidal, dans…

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de suspendre temporairement ses activités dans la région de Kidal, dans le nord du Mali, en raison de l’insécurité, selon un communiqué publié hier.

Lundi, 24 avril, aux alentours de 4 heures du matin, des hommes non encore identifiés ont cambriolés les locaux de la Croix Rouge dans la région de Kidal.

«Considérant qu’il s’agit du deuxième cambriolage en moins de trois mois, nous pensons qu’il s’agit d’un problème général de sécurité dans l’environnement de Kidal. Face à cette situation d’insécurité, nous avons décidé de suspendre temporairement nos activités dans la région de Kidal » déclare Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Mali. Cet arrêt provisoire annoncé « ne touche pas les activités urgentes, notamment à l’hôpital, car une suspension à ce niveau aurait de graves conséquences humanitaires », précise-t-il. Le nouveau gouverneur de la région de Kidal Sidi Mohamed Ichrah s’est indigné de ce retrait « c’est une grosse perte pour la région, un drame pour la population locale et c’est très malheureux pour les acteurs qui prétendent assurer la sécurité des populations civiles ». Effectivement, le CICR demeure l’une des rares organisations présentes sur place à fournir une assistance humanitaire selon son chef de la délégation dans le pays.

Dans un communiqué publié mardi, l’ONU a déploré la recrudescence des actes de violence contre les organisations humanitaires au Mali. Selon son bureau en charge de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 38 incidents ayant freiné l’accès des populations à l’aide humanitaire ont été répertoriés au Mali depuis le début de l’année. « Les deux tiers de ces cas sont des actes de violence perpétrés contre le personnel, les biens et les installations des organisations humanitaires. Le plus souvent, il s’agit de braquages et de vols de véhicules ».

L’organisation humanitaire est plusieurs fois menacée dans ses activités. Il y’a un an, en avril 2016, trois personnes travaillant pour le CICR avaient été enlevées toujours dans la même région de Kidal par le groupe Ansar Dine d’Iyad Ag Ahly avant d’être libérées une semaine plus tard. En début d’année 2017, un humanitaire a été assassiné dans la région de Gao.