Culture femme : l’Africaine, chic, afro et tendance…

Depuis le mois d'octobre, CultureFemme est disponible dans les kiosques dans un format poche. Dans quelles conditions a été ressuscitée…

Depuis le mois d’octobre, CultureFemme est disponible dans les kiosques dans un format poche. Dans quelles conditions a été ressuscitée cette version print? Le retour de CultureFemme s’est fait de façon plutôt naturelle, à  savoir que malgré l’arrêt de la version papier en 2007, nous avons toujours été présents sur Internet, car au départ, CultureFemme, C’’est d’abord le site www.culturefemme.com fondé en 2003. De plus, plus de 5 ans après l’arrêt de la version papier, de nombreuses lectrices continuaient de nous écrire pour savoir si nous allions revenir, preuve que le manque laissé par CultureFemme n’avait pas été comblé. Ensuite, comme pour tout projet, une étude a été faite au préalable, qui a montré que la cible à  laquelle s’adresse en priorité CultureFemme (femme afro-antillaise), était toujours en recherche d’un support qui parle autant à  son intellectuel, que son côté plus léger, le tout avec sérieux, et sans a priori, une vraie démarche journalistique couplée à  une notion de «donner du plaisir» en quelque sorte. Le magazine a un format différent de l’ancienne version. Pourquoi? Revenant après une longue absence, il s’agissait, sans perdre en qualité de contenu, de s’adapter aussi à  l’époque. La presse magazine a ses codes et ceux-ci évoluent, ne serait-ce que visuellement parlant. Une mise en page d’il y a 5 ans est dépassée aujourd’hui. Du coup, le défi était de savoir comment garder notre philosophie tout en nous renouvelant ? La réponse a été trouvée avec la nouvelle formule, qui combine nouveau format et nouvelle périodicité car de bimestriel (tous les 2 mois) nous passons à  mensuel. Le côté très pratique du format poche que nous sommes les seuls à  proposer actuellement dans la presse féminine afro, nous permet aussi de répondre vraiment aux exigences de la lectrice CultureFemme et à  notre credo qui est d’allier légèreté et profondeur. Au delà  du format, quelles sont les autres changements ? Notamment au niveau du contenu? Au niveau contenu, le fond reste égal à  notre esprit qui est d’encourager la lectrice à  être elle-même, à  voir ce qu’elle a d’unique et à  le valoriser, sans chercher à  copier quiconque, ni à  contrario, à  s’engager dans des oppositions stériles. Nous croyons en la richesse de la différence, à  savoir pour parler uniquement beauté, C’’est la vérité de celle-ci qui est intéressante. Aussi, CultureFemme va valoriser toutes les beautés noires, idem pour des sujets plus société, nous restons fidèles à  ce qui a fait notre différence et force : les traiter avec profondeur. Le changement vient du fait que nous avons enrichi la palette des rubriques, nous faisons appel à  des experts comme des psychologues, médecins et autres dans nos dossiers pour varier les points de vue. Avez-vous déjà  quelques retours de vos lectrices? Qu’en pensent-elles? Les retours sont très positifs, déjà  parce que CultureFemme pour celles qui ont connu la première version papier, était demandée. Celles-là  sont contentes de nous retrouver. Pour les autres, celles qui découvrent le support, C’’est des encouragements car elles disent apprécier le support en lui-même, c’est à  dire la qualité du papier et le rendu visuel, mais aussi le contenu. Nous attendons maintenant que tout cela se concrétise en chiffres. Pour cela quelles sont vos armes dans la jungle de la presse féminine en France? D’autant plus que les magazines féminins s’intéressent de plus en plus à  tout ce qui est ethnique? Déjà , CultureFemme ne se considère pas comme un magazine dit ethnique, mais comme un magazine féminin, qui comme tout support, a un positionnement assumé, et le nôtre, C’’est que notre C’œur de cible est la femme d’origine afro-antillaise. De ce fait, tout en valorisant cette femme et en lui offrant des pistes d’inspiration, nous nous sentons libres de nous intéresser à  tous types de sujets. Notre principale arme est définitivement notre approche, qui découle de notre philosophie. On peut s’intéresser à  ce qui est ethnique, encore faut-il vraiment le faire en étant motivé par autre chose que l’envie de séduire une clientèle. Nous, quand nous faisons un sujet par exemple sur le couple, de par nos vécus (l’équipe CultureFemme navigue entre France, Afrique et Antilles), nous « savons » de quoi nous parlons, et avons des angles d’analyse que certains n’auront pas. Et enfin, je trouve personnellement positif l’intérêt des autres supports pour la lectrice dite ethnique même si ce mot me paraà®t bien réducteur. Du coup, que ces magazines fassent des articles sur cette femme-là , tout ce que je peux leur souhaiter, C’’est que leurs articles soient faits avec le même sérieux que le reste. Autant CultureFemme est libre de parler si voulu du lectorat de ces magazines, autant l’inverse est vrai. Un mot pour terminer J’encourage tous ceux qui nous liront, à  découvrir ou redécouvrir CultureFemme, car une telle initiative ne vit aussi que si elle est portée par le plus grand nombre. En ce qui me concerne, outre CultureFemme, J’écris toujours et prépare pour 2013 un ouvrage sur le développement personnel, et un autre sur mon expérience de naturelle (cheveux, Ndlr). Merci de m’avoir permis de m’adresser à  vos internautes!