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Dans l’enfer de la presse malienne…

Le syndicat national des journalistes reporters du Mali (Syjor) a organisé, ce vendredi 25 avril 2004, à  la Maison de…

Le syndicat national des journalistes reporters du Mali (Syjor) a organisé, ce vendredi 25 avril 2004, à  la Maison de la presse une conférence-débat autour du thème : « Quel a été l’apport de la presse dans la sortie de crise au Mali ». Animée par un doyen de la presse malienne, Hamèye Cissé, cette conférence débat a enregistré , outre les jeunes journalistes, la présence du vice-président de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), Mahmoud Ben Katra, le président de l’Union nationale des journalistes du Mali, Ibrahim Famakan Coulibaly , le président d’honneur du Syjor, Boubacar Touré et des membres du bureau de presse de la Minusma. Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général du Syndicat national des journalistes reporters, Baye Coulibaly, a indiqué que l’Indépendance et le professionnalisme demeurent des valeurs qui sous-tendent la pratique du métier. Tout en déplorant la précaire situation de travail des journalistes, il a souhaité que la lumière soit sur les agressions des journalistes et l’assassinat des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Après avoir fait observer une minute de silence pour les confrères disparus, le président d’honneur du Syjor, Boubacar Touré, a rendu un hommage appuyé aux journalistes singulièrement ceux du nord pour leur rôle d’information pendant la crise malgré les difficultés de l’époque. Selon le conférencier, Hamèye Cissé, la presse a pleinement joué sinon rôle dans la crise à  travers des alertes lancées depuis 2011 dans les colonnes des journaux ou sur les antennes des radios. La couverture des marches, des meetings, l’organisation des débats aussi bien dans la presse privée que publique, souligne M. Cissé, sont autant d’actions qui témoignent le rôle de veille et sentinelle joué par la presse malienne dans la prévention de la crise. Malheureusement, déplore-t-il, les journalistes n’ont pas été compris ou pris au sérieux car, considérés selon lui à  tort ou à  raison, comme des agents manipulés. En parlant de la période de crise, Hamèye Cissé affirme que la presse ne s’était jamais aussi mal portée depuis l’indépendance. C’’est pourquoi il a qualifié cette période (2012-2013) comme l’enfer de la presse malienne. La traduction de cette situation a été, selon le conférencier, la chute vertigineuse du Mali, en matière de liberté de presse, de la 25ème place avant la crise à  la 99ème place pendant la crise, pour la liberté de la presse. Malgré tout, note Hamèye Cissé, la presse a continué a jouer son rôle et avec la manière. Entre autres exemples, le directeur de publication du journal Scorpion, mentionne que la presse a été la première entité à  organiser, en juin 2012, d’un forum sur la transition démocratique qui a regroupé les différentes composantes de la société. Sans oublier le rôle joué par les journalistes dans la réussite des élections de 2013. Avant de terminer, le pionnier de la presse démocratique a invité ses cadets à  plus de humilité et à  une remise en cause constante, gage de la réussite en journaliste. Les questions posées par les journalistes ont permis de d’approfondir le débat.