De l’argent contre le palu

Il faut chaud, 35° à  l'ombre et vous vous allongez sur la terrasse pour dormir. C'’est vrai qu'il fait meilleur…

Il faut chaud, 35° à  l’ombre et vous vous allongez sur la terrasse pour dormir. C’’est vrai qu’il fait meilleur mais et les moustiques ???Parce qu’eux aussi aiment bien quand vous dormez tranquilles sans défense ! On a tendance à  l’oublier, le paludisme continue de tuer ! On est très surpris quand on apprend un décès lié au «palu ». « Comment est-ce possible au 21ème siècle ? ». Et pourtant oui ! Chaque année, près d’un million de personnes en meure dans le monde, principalement des enfants de moins de cinq ans. Quand ils en réchappent, ils se retrouvent avec de graves séquelles qui hypothèquent leur développement physique et intellectuel. Et ce, alors que les progrès scientifiques ont permis de repousser le mal. l’OMS appelle donc à  un regain d’ardeur pour maintenir ces acquis. Pour cela, il faut continuer de soutenir la recherche. En effet, le thème choisi pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le « palu » était « Maintenir les progrès, Sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme ». Les investissements dans le contrôle du paludisme ont généré des résultats exceptionnels ces dernières années. En Afrique, les décès dus au paludisme ont été diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie. Dans les pays o๠l’accès aux interventions de contrôle du paludisme s’est amélioré, les taux de mortalité globaux chez les enfants ont même baissé d’environ 20 %. Roll Back Malaria Au Mali, le paludisme est responsable de 37, 5% des consultation dans les services de santé, selon le Ministère de la Santé. Il représente la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes. Depuis 1999, le pays a adhéré à  l’initiative Roll Back Malaria qui a pour objectif la réduction de l’empreinte du paludisme. Selon l’OMS, des résultats satisfaisants ont été obtenus ces dix dernières années. Le processus de décentralisation entamé au Mali a permis d’obtenir l’engagement des collectivités dans la lutte contre le paludisme à  travers la participation communautaire en matière de lutte contre la maladie. Les ONG/Associations travaillent avec le Programme national de Lutte contre le Paludisme dans la promotion de ses activités. Des partenariats existent aussi avec des structures de santé privées, parapubliques et confessionnelles. Cependant, toujours selon l’OMS, ces progrès sont fragiles et seront inversés à  moins que le paludisme ne demeure une priorité pour les décideurs et les bailleurs de fonds mondiaux, régionaux et nationaux. l’organisation internationale souligne qu’en dépit de l’environnement économique actuel, l’aide au développement doit continuer d’affluer dans les programmes nationaux de contrôle du paludisme. l’arrêt des subventions et autres soutiens techniques et financiers mettra en danger tous les succès engrangés jusqu’ici et la vie de millions de personnes à  travers le monde. Maintenir les efforts de contrôle du paludisme est un donc investissement dans le développement.