De la médiation au Comité de suivi

Cela figurait dans les dispositions de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation. Une fois la signature de toutes les…

Cela figurait dans les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Une fois la signature de toutes les parties acquise, la médiation menée huit mois durant par l’Algérie, devient un Comité de suivi, selon le vœu de Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne. C’’est d’ailleurs toujours le pays de Bouteflika qui présidera ce Comité de suivi avec Bamako pour siège, une manière de mettre l’application concrète de l’Accord entre les mains des Maliens, avec la communauté internationale comme garante. à€ voir le timing imposé par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), et la dissidence nouvellement créée au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) par sa branche extérieure, les diplomates algériens et maliens ont compris qu’en plus des garanties données par le Mali aux hôtes de la CMA, il fallait contraindre toutes les parties à  respecter leurs engagements, au-delà  des déclarations de principe et de bonne foi. « Le Comité de suivi ne commencera ses travaux que lorsque la CMA aura formellement signé l’accord, et dès lors que les mouvements signataires de la Plateforme auront signé également le texte en vue de la mise en œuvre de l’accord, ainsi que le texte portant arrangement sécuritaire pour régler, notamment, le problème de Ménaka et toute situation similaire », avait précisé le chef de la diplomatie algérienne. C’’est chose faite depuis le 20 juin 2015. Après la cérémonie, le comité a tenu sa première réunion et devra, dans un délai de 60 jours, baliser le terrain de l’application pour ensuite se réunir tous les mois dans la capitale malienne. Premier signe positif, le retrait du GATIA de la localité de Ménaka 48 heures avant la signature de parachèvement et selon de relevé de conclusions et arrangements sécuritaires signés à  Alger par la CMA le 5 juin. Du reste, précise Ousmane Mohamed Ag Mohamedoun de la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA), « chacun doit désormais faire preuve de bonne volonté pour ne pas mettre en péril la suite du processus ». Côté malien, l’optimisme prévaut : « Nous sommes prêts à  la tâche, et restons déterminés quant à  la mise en œuvre de l’Accord », déclarait l’imperturbable Abdoulaye Diop, à  l’issue de la cérémonie de parachèvement de l’Accord de paix. Alea jacta est !