De l’amélioration des finances publiques: le PAGAM/GFP est lancé

Forcé d'aller vers une restriction budgétaire, de 1000 Milliards à  900 Milliards F CFA, l'Etat malien s'emploie à  réduire ses…

Forcé d’aller vers une restriction budgétaire, de 1000 Milliards à  900 Milliards F CFA, l’Etat malien s’emploie à  réduire ses dépenses tandis que le Gouvernement s’active à  augmenter les recettes intérieures afin d’établir l’équilibre. La hausse du prix du gaz butane (de 2 500 à  3 500 F CFA) en est un exemple. Selon les explications du ministre des Finances, Tiénan Coulibaly, cette exigence tient principalement au fait l’Etat malien a perdu la bagatelle de 600 Milliards F CFA sur les recettes de 2012. Motif de cette énorme perte, le retrait des partenaires financiers, et les détournements occasionnés dans la foulée des troupes du 22 mars. Moderniser les finances publiques Pour accroitre la performance des services financiers, le Gouvernement malien avec l’appui du Gouvernement canadien a instauré le Plan d’action gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation des Finances publiques (PAGAM/GFP). Ainsi, de 1995 à  nos jours, plusieurs reformes ont été opérée par l’Etat malien dans le cadre de l’amélioration de la gestion des Finances publiques. A la Cellule d’appui à  la réforme des finances publiques (CARFIP), on mise beaucoup sur l’information du public pour que le maximum de Maliens puisse mieux appréhender les différentes réformes opérées sur la gestion des Finances publiques. Avant l’adoption du PAGAM/GFP en 2005, les structures financières ont fonctionné sur le Budget Programme adopté depuis 1998. Aussitôt la première phase finie, le Gouvernement a lancé la deuxième phase du PAGAM/GFP. Cette étape devra permettre entre autres, de booster la fiscalité, la mise en place d’un cadastre foncier opérationnel et l’élargissement de l’assiette fiscale… Selon le consultant Abdoulaye Diawara, les atouts du PAGAM/GFP résultent du fait que celui-ci découle d’un long et dense processus de préparation. « Elle bénéficie d’un cadre de pilotage adéquat et jouit d’une grande légitimité », indique le spécialiste en Finances publiques. l’on ne saurait passer sous silence les insuffisances des premières réformes mises en œuvre avant les années 90. Elles vont de la non maitrise de l’assiette à  la non intégration et ou interconnexion de la chaine des dépenses. De même, le système de passation des marchés laissait complètement à  désirer. Autant de défis que doit relever le PAGAM/GFP, pour des finances publiques saines et équilibrées.