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De l’importance de la culture…

Dans un brillant exposé présenté le 24 mai 2014 au Centre Djoliba, le directeur adjoint de la Bibliothèque nationale, Amadou…

Dans un brillant exposé présenté le 24 mai 2014 au Centre Djoliba, le directeur adjoint de la Bibliothèque nationale, Amadou Békaye Sidibé, a fait un zoom sur l’impact de la culture dans le processus de développement d’un pays. C’’était à  l’occasion de la conférence-débat organisée par l’association  »Mali Kura » autour du thème :  »Impact de la culture et de l’éducation dans le processus d’un pays ». Le conférencier a d’abord défini la culture selon l’UNESCO: « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances». Le doctorant en sciences de l’information à  l’Université Stendhal de Grenoble, a souligné la difficulté au Mali de déterminer les activités culturelles. Ainsi, affirme t-il, il est difficile de faire le distinguo entre les activités purement culturelles, les activités essentiellement culturelles et celles partiellement culturelles. La même difficulté existe selon lui dans l’appréciation de l’apport financier de la culture au développement du fait de la difficulté à  cerner tous les aspects et tous les acteurs (produit culturel, fabrication, diffusion, médiatisation …). Et la difficulté d’évaluer les services culturels de l’administration publique à  laquelle s’ajoute le manque de statistique sur la durée. Cependant pour Amadou Békaye Sidibé, en termes d’apport financier, la culture représente entre 2 à  6% du Produit national brut(PIB) des pays. Ainsi, précise le conférencier, la culture représentait en France 3,2% en 2011, 2,38% pour le Mali en 2006 et 3% pour l’Afrique du Sud en 2004. Si au Mali aucun chiffre n’est disponible sur les emplois créés dans le domaine de la culture, le secteur a généré par exemple en 2010, 670 000 emplois en France et 719 000 en 2012 en France. Au Mali comme ailleurs, en plus de l’apport financier, la culture a un apport inestimable qui participe de la cohésion et de la préservation de notre société et ses valeurs. Au nombre des valeurs qui fondent la richesse non pécuniaire de la culture malienne en l’occurrence, M. Sidibé évoque entre autres : les rencontres culturelles (fêtes, festivals, expositions …), les services des bibliothèques et musées, Sènenkuya ou le cousinage à  plaisanterie au Mali (cohésion sociale et facilitation de la mise en commun des énergies), chasseurs et la protection de la faune et de la flore, griots, sages et paix dans la société…