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« De l’ombre à la lumière »: l’expo photo sur les VBG

Le thème de cette campagne est: «De la paix chez soi à  la paix dans le monde : mobilisons-nous contre…

Le thème de cette campagne est: «De la paix chez soi à  la paix dans le monde : mobilisons-nous contre les violences basées sur le genre ». Ceci est d’une grande actualité au Mali. En effet, la crise qui a débuté en janvier 2012 a entrainé des formes de violences basées sur le genre liées au conflit armé. En particulier les femmes ont été victimes directes de ces violences, telles que les viols et mariages forcés perpétrés par les groupes armés, les violences physiques et sexuelles subies lors du déplacement des populations, les châtiments physiques dérivant de l’imposition d’une interprétation stricte de la loi islamique. Aujourd’hui l’augmentation de la prostitution et du risque d’exploitation sexuelle suite au déploiement massif des forces militaires dans les trois régions du nord est une préoccupation majeure. Aà¯cha Maà¯ga est ressortissante de Goundam, elle est victime de mauvais traitement de la part de son mari « il a épousé une deuxième femme beaucoup plus jeune et m’a délaissée » témoigné-t-elle. Elle est venue assister au vernissage de l’exposition au centre culturel « La Médina ». Pour elle, ces violences sont quotidiennes et cachées « au début je n’avais pas le courage mais après je suis partie exposer mon problème auprès de Wildaf ». « De l’ombre à  la lumière » parce que « ces violences sont perpétrées dans l’ombre et sont souvent cachées. Mais aujourd’hui, grâce à  l’aide d’organisations, les femmes commencent à  en parler et des combats sont menés pour reconnaitre les droits des femmes » explique Vincent Trémeau, chargé de communication à  Oxfam et chargé de cette exposition, il est aussi artiste photographe. Les photographies seront tout au long des 16 jours reproduites et exposées en grand format dans différents lieux publics de Bamako. l’exposition se tiendra également à  Gao et Tombouctou au cours des deux prochaines semaines pour prendre fin le 10 décembre, date de commémoration de la journée internationale des droits de l’homme. « Cette exposition est une occasion non négligeable pour nous car elle permettra de mettre au grand jour les difficultés vécues dans l’ombre et nous aidons à  mettre en évidence pour que chacun puisse y voir une réalité à  prendre en compte dans les combats de tous les jours » éclaire Bintou Founé Samaké, directrice de Wildaf, un réseau panafricain qui œuvre dans les droits des femmes. L’exposition photo se termine sur des portraits et femmes et d’hommes actifs dans la lutte contre la violence basée sur le genre. C’est le cas de Bintou Founé Samaké, directrice de Wildaf. Cette exposition photographique veut donc donner une image et une voix aux victimes de violences basées sur le genre mais aussi aux leaders qui s’engagent pour que cessent ces injustices et que toutes les composantes de la société soient également impliquées dans la reconstruction du Mali. Avec la volonté d’aller à  la rencontre du public en s’exposant dans les rues de Bamako, cet évènement est également un clin d’œil à  la Biennale africaine de la photographie qui aurait dû se tenir dans la capitale malienne en ce moment même. La campagne de sensibilisation met en évidence pendant 16 jours les liens entre la violence contre les femmes, les droits de la personne et la promotion de la paix. Elle a débuté le lundi 25 Novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à  l’égard des femmes pour se terminer le 10 décembre, journée des droits de l’Homme. Depuis 1991, plus de 5 167 organisations dans 187 pays y ont participé.