Début de mission pour la MINUSMA

Il s'agit de la troisième plus grande opération de maintien de la paix des Nations Unies. le déploiement de la…

Il s’agit de la troisième plus grande opération de maintien de la paix des Nations Unies. le déploiement de la MINUSMA débute officiellement ce 1er Juillet 2013. Placée sous le commandement du général rwandais Jean-Bosco Kazura, ce sont 12600 hommes qui seront présents au Mali à  la fin de l’année. Avec pour mandat de sécuriser principalement les villes du nord du pays, accompagner l’armée malienne dans la période de transition. Leur première mission sera d’assurer la sécurité de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet. Le premier contingent de la MINUSMA composé de 6000 soldats environ n’est autre que la force africaine de la CEDEAO, la MISMA, composée de soldats d’Afrique de l’Ouest et de Tchadiens en Casques bleus. Ils vont travailler pendant quatre mois pour se mettre aux normes onusiennes en termes d’équipement, d’armements, de formation et de discipline. Ils seront rejoints par des contingents venus du monde entier, dont des norvégiens, des suédois, des bangladeshis ou encore des chinois. Pour rappel, la création d’une force onusienne a été entérinée par dans la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’Onu, pour une durée d’un an. Un terrain pas facile La cérémonie de transfert d’autorité de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) à  la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a eu lundi matin. Le Chef de la Misma Pierre Buyoya y a salué l’engagement de la communauté internationale aux côtés du Mali pour le retour à  la sécurité et la paix. Il a déclaré que « l’armée malienne sera à  Kidal dans les prochains jours. Les casques bleus seront envoyés à  Diabali, Douentza, Kidal et Sévaré et une présence sera maintenue à  Bamako ». Ces zones ont été le théâtre d’affrontements entre les djihadistes et les forces alliés franco-maliennes depuis janvier 2013. Le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous a également pris part à  la cérémonie de passage de témoin. Placé sous chapitre VII, la MINUSMA dispose d’un mandat qui prévoit l’usage de la force en cas de légitime défense. En effet, la mission des soldats de la force onusienne se déroulera dans un contexte plutôt difficile sur le plan sécuritaire. Le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Lasdous, a admis que l’opération consistait en « un nouveau chapitre » pour les Casques bleus avec des « défis nouveaux et uniques ». Comme pour les soldats français, les soldats de l’Onu feront face à  des menaces asymétriques. Les derniers combattants islamistes se sont cachés dans la région de Gao mais, bien qu’en déroute, la menace pèse toujours. Les soldats de la MINUSMA bénéficieront d’ailleurs de l’appui des forces françaises dont 3200 hommes resteront sur le terrain, essentiellement positionnés autour de Gao, à  Tessalit, à  l’aéroport de Kidal et dans l’adrar des Ifoghas. La Minusma sera également en charge de sécuriser les bureaux de vote et de garantir la sécurité de ceux qui encadrent le scrutin. L’élection du 28 juillet va se passer dans un contexte assez particulier, notamment dans les régions du nord et surtout Kidal. La crainte que les islamistes puissent mener des attaques pour prouver qu’ils sont encore là  est très présente.