Début des négociations entre l’Etat et les mouvements indépendantistes touareg

C'est un marathon qui débute ce 07 juin à  Ouagadougou. Les élections de juillet en ligne de mire, les discussions…

C’est un marathon qui débute ce 07 juin à  Ouagadougou. Les élections de juillet en ligne de mire, les discussions entre l’à‰tat du Mali et les mouvements armés touareg doivent trouver une solution pour mettre un terme au conflit armé qui a débuté en janvier 2012 et réunifier le territoire malien. Cette rencontre survient alors que des combats opposent depuis mercredi les forces maliennes aux Touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à  Anefis, à  100 km de Kidal, leur dernier bastion du nord-est du Mali. Décidées le 27 mai, ces discussions sont placées sous la médiation du président burkinabé Blaise Compaoré. Le point essentiel des échanges sera la « libération » de la ville de Kidal. Les Touareg refusent le retour de l’armée et de l’administration malienne dans la ville. L’armée de Bamako a quant à  elle promis de reprendre d’ici l’élection présidentielle du 28 juillet la ville de Kidal, dont les hommes du MNLA s’étaient emparés début février après la fuite des djihadistes face à  l’avancée des forces françaises. Un accord pour le 10 juin Tiébilé Dramé, émissaire de Bamako pour le nord du Mali, et la délégation conjointe du MNLA et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), autre groupe armé touareg occupant Kidal participent aux négociations. Le président burkinabè « va rencontrer les différentes parties et par la suite il y aura les pourparlers directs », a précisé une source proche de la médiation initiée par la CEDEAO. Selon des acteurs de ces discussions, l’objectif est de trouver un compromis d’ici le lundi 10 juin. Tiébilé Dramé s’est dit confiant quant aux résultats de ces négociations. « Je sens qu’un consensus est en train de voir le jour et je suis optimiste sur la signature d’un accord le 10 juin à  Ouagadougou », a-t-il affirmé. Pour l’heure, le MNLA continue de rejeter les appels du gouvernement et de Paris à  déposer les armes et d’affirmer qu’il résisterait à  toute tentative de reconquête de sa place forte de Kidal. Les séparatistes touaregs se disent toutefois prêts à  des négociations à  condition que soit reconnu le droit à  l’autodétermination du nord du Mali, que le MNLA appelle l’Azawad (« le pays des pâturages », en langue tamachek).