Dédouanement des marchandises: les opérateurs économiques dépités

De 30 % l'Etat a revu sa copie pour exiger des importateurs une hausse de 10 % sur les tarifs…

De 30 % l’Etat a revu sa copie pour exiger des importateurs une hausse de 10 % sur les tarifs antérieurs pour le dédouanement des marchandises importées. Ceci, en termes simplifiés, signifie qu’un container autrefois dédouané à  16 millions nécessite 2 millions supplémentaires. Pour ne pas se mettre à  dos l’opinion publique, l’Etat a fait des restrictions. La hausse ne touche pas les produits de consommation courante comme le lait, le sucre, le riz et l’huile. Ce sont plutôt les produits de luxe qui sont visés. Ainsi, les containers de carreaux, de produits électroménagers et de bazin deviennent plus chers. Depuis une dizaine de jours, transitaires et importateurs se regardent en chien de faà¯ence. Pour avoir initialement versé une caution de 42 millions au trésor public, les transitaires ont la latitude de dépoter les containers dans l’espoir de se faire rembourser par les clients mais face à  la hausse de 10 % les commerçants refusent d’enlever les balles de friperie sous le prétexte qu’ils ne réussiront jamais à  les écouler sur le marché local. Face à  ce dilemme, chaque camp pointe un doigt accusateur sur l’Etat. La grogne risque de prendre des tournures radicales puisque réunis à  Kati ce week-end des transitaires qui se sentent lésés menacent de monter au créneau pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures en vigueur dans le secteur. « Nous sommes tous des maliens et des hommes d’affaires mais la hausse de 10 % ne s’applique pas aux grands importateurs. Nous ne voulons pas citer de noms mais nous connaissons bien le milieu pour ignorer que monsieur B.S fait entrer ses marchandises avec une complicité établie ce qui lui permet de ne pas payer les 10 %. C’’est anormal». Nous avons tenté d’échanger avec la direction générale des douanes mais impossible de tirer les vers du nez aux gabelous. Toutefois un officier, sous le couvert de l’anonymat, nous a confié que « tout favoritisme aurait été dénoncé par le syndicat des douaniers car le patron de l’Untm est de notre famille et il ne ratera jamais l’occasion de dénoncer de supposés privilèges accordés à  un importateur mieux nous avons un partenariat avec la gendarmerie qui inhibe la volonté de fraude des opérateurs véreux ». Affaire à  suivre.