Déficit pluviométrique : les paysans affûtent leurs armes

Le déficit pluviométrique annoncé par les services météorologiques pour cette année, commence par inquiéter plus d'un cultivateur. En raison des…

Le déficit pluviométrique annoncé par les services météorologiques pour cette année, commence par inquiéter plus d’un cultivateur. En raison des anomalies de température relatives à  la surface de la mer (notamment dans la zone du Golfe de Guinée, et la plaine tropicale),la pluviométrie cette année connaitra une baisse sensible. Or, il n’est un secret pour personne, que l’agriculture malienne demeure fortement tributaire de la qualité pluviométrique. De ce fait, le déficit pluviométrique ne va t-il pas jouer sur la campagne agricole 2009-2010 ? Selon le directeur national (adjoint) de la météorologie, M. Djibrila Aya Boncana Maiga, cela pourrait avoir une incidence négative si des dispositions ne sont pas prises. Et d’ajouter qu’il existe des mesures pour s’adapter à  une pareille situation, comme la culture de certaines variétés de semence ou l’opération  » Pluies Provoquées ». Pour M. Bina, cultivateur à  Ouelessebougou (sur la route de Sikasso) il existe des cultures qui s’adaptent plus ou moins à  la sécheresse. C’’est le cas du mais, du sorgho et du petit mil. « Ces variétés résistent mieux à  la secheresse que le riz et le fonio». Selon l’agronome Tiena Dakouo, il y a par ailleurs, des systèmes agricoles qui permettent d’autres dispositifs agricoles en année de faible pluviométrie. A l’instar de l’ensemble des paysans, ceux de ce village, réputé être par excellence, un village à  vocation agricole, affirment avoir reçu des conseils pratiques des services météorologiques. Autrement dit, ils savent la période à  laquelle ils doivent semer, mais ils gardent une appréhension des dates optimales en fonction de la tendance de l’hivernage, cela quant à  la variété qu’il faut semer, et à  quel moment et dans quelle zone… Les mesures gouvernementales A ce niveau, le Gouvernement est entrain de prendre des dispositions pouvant réduire l’ampleur de la situation pluviométrique. La mécanisation de l’agriculture, la dotation des paysans en engrais, les opérations de « pluies provoquées », sont autant de mesures à  prendre en compte. Reste à  savoir si elles se révéleront vraiment efficaces. En attendant, les semailles ont commencé !