Délestages à Bamako : les petits métiers durement affectés

La société Energie du Mali, malgré l'augmentation du kilowat, il y'a un mois, a de la peine à  répondre à …

La société Energie du Mali, malgré l’augmentation du kilowat, il y’a un mois, a de la peine à  répondre à  la forte demande de la population en période de chaleur. Le peu d’électricité dont elle dispose, est réparti entre les zones administratives et d’affaires… Si certains sont fournis en électricité le matin, d’autres attendent le soir ou la nuit. Dans certains quartiers, les populations impuissantes broient du noir. Si les grandes entreprises peuvent s’offrir des groupes électrogènes, pour les petits métiers, C’’est la longue attente. Et pour d’autres sans solution, C’’est la clé sous le paillasson. Ibrahim Gourou est chef d’atelier de soudure au quartier Hamdallaye. Affecté par les coupures d’électricité, il risque de perdre plusieurs marchés importants : « J’ai un marché de 250000 en attente, et sans électricité, je risque de le perdre car les clients sont impatients», enrage t-il. Du fil à  retordre Pour ce jeune coiffeur, logé à  Hippodrome il faut attendre la nuit pour reprendre les activités puisque C’’est journée morte à  cause des délestages. Alors Aboubacar planifie ses journées ainsi : « je donne rendez vous à  mes clients entre 19h et 22h et les autres clients de la journée, vont ailleurs hélas… ». Karim Sidibé est lui un gérant d’une salle de jeux : «Nous n’avons pas d’autres choix que de fermer nos salles, car les enfants viennent jouer le matin. Or l’électricité ne revient qu’à  17h, voire 18h parfois», témoigne t-il. Avant les coupures, Karim gagnait entre 10 000 et 125000 CFA par jour. Ce même constat est visible dans d’autres secteurs. Au cabinet médical du Docteur Wang, une l’obtention de leurs lunettes de correction à  cause des délestages qui durent parfois tout lajournée. En temps normal, Mme Wang fabrique les lunettes de ses clients en moins d’ une heure. Voilà  quelques cas qui témoignent des difficultés rencontrées par les petites et moyennes entreprises de la capitale en période de délestage. Si l’énergie du Mali évoque le manque moyens financiers pour s’approvisionner en carburants et faire tourner les centrales thermiques, ceux qui dépendent d’elle n’ont plus qu’à  faire de la patience une vertu, faute de groupes électrogènes.