Délocalisation du Conseil des Ministres: Un test réussi

l'on s'est habitué à  la décentralisation de la Biennale ou à  la délocalisation de la célébration du 22 Septembre. Mais…

l’on s’est habitué à  la décentralisation de la Biennale ou à  la délocalisation de la célébration du 22 Septembre. Mais pour la première fois, le Conseil des ministres s’est tenu dans une ville autre que Bamako. Ce grand honneur est revenu à  la ville de Sikasso dans la mouvance de la Biennale culturelle et artistique. La décision de tenir le Conseil des ministres avait été annoncée dans le traditionnel communiqué du Conseil d’il y a 15 jours. La session ordinaire du Conseil des ministres s’est donc tenue hier à  Sikasso. Elle s’est déroulée au pied-à -terre du gouvernorat sous la présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le gouvernement était presqu’au complet avec à  sa tête le Premier ministre, Modibo Sidibé. Le seul ministre qui manquait était Mme Maà¯ga Sina Damba (Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille), pour dit-on des raisons de santé. La veille, à  l’occasion de la cérémonie de remise des nouveaux logements sociaux de Sikasso, le président de la République avait rappelé que la décision de délocaliser le Conseil des ministres à  Sikasso avait été prise en 2008 à  Kayes o๠se déroulait la Biennale. « Il reste que Biennale ou pas, le gouvernement allait effectuer le déplacement à  Sikasso », a cependant précisé le chef de l’Etat. Le Conseil a duré plus de trois heures d’horloge. Le secrétaire général du gouvernement, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, a témoigné du bon déroulement de la session. « Nous ne nous sommes sentis en aucun moment hors de Bamako. Tous les ministres avaient leurs dossiers prêts. Avec les dispositions utiles prises, nous pensons également que le communiqué sera prêt dans les meilleurs délais », a-t-elle confié, avant de souhaiter que cette première expérience puisse servir d’exemple pour d’autres localités. Une idée partagée par le président Amadou Toumani Touré. « C’’est la première fois que le Conseil se tient hors de Bamako. On aurait même pu le tenir dans d’autres localités moins équipées que Sikasso. Les textes nous l’autorisent. Pendant 50 ans, l’occasion ne s’était pas présentée ou on ne l’a pas créée. J’ai donc jugé nécessaire de le délocaliser. Le Conseil des ministres ne saurait être un monopole de Bamako, encore moins de Koulouba. On peut le tenir n’importe o๠sur le territoire national. Nous avons pensé que Sikasso était l’endroit idéal avec la Biennale. Si l’occasion se présente, d’autres localités vont abriter le Conseil », a indiqué Amadou Toumani Touré. Les travaux de cette session du Conseil des ministres ont porté essentiellement sur des questions relatives à  la décentralisation. Une thématique bien en phase avec la démarche elle-même.