Démission en série au RPM

Quatre députés ont décidé de démissionner du parti au pouvoir pour protester contre des insuffisances dans la gestion de l'Etat.…

Quatre députés ont décidé de démissionner du parti au pouvoir pour protester contre des insuffisances dans la gestion de l’Etat.

Dans une lettre datée du 26 septembre, le Pr Kalilou Traore élu en commune III du district de Bamako, Mamadou Doumbia élu en commune II du district de Bamako, Bakary Diarra élu a Sikasso et enfin Soiba Coulibaly élu de Kati ont présenté  leur démission  au président par intérim du RPM Boulkassoum Haidara.

Se considérant de tout temps très investis à porter le projet RPM, il est difficile pour ces députés frondeurs de passer outre les manquements de l’Etat « C’est une lourde décision que nous n’aurions jamais prise n’eut été les errements dans lequel le RPM originel se trouve aujourd’hui » disent ils amers.

« Nous avions rejoint le Rassemblement Pour le Mali (RPM) dans l’espoir de changer le quotidien de nos compatriotes et de leur proposer un projet clair et cohérent qui permettrait d’assurer un développement socio-économique durable à notre pays, le Mali »  ajoute-t-ils, nous avons porté haut la candidature du camarade Ibrahim Boubacar Keita (IBK). « Les enjeux étaient de taille en raison de la violente crise qui secouait le pays. Il y avait entre autres priorités le rétablissement de la paix, la réconciliation des maliens, la lutte contre la corruption, la restauration de l’autorité de l’État et bien évidemment, la reconstruction d’une économie à même d’assurer aux populations maliennes un travail respectable et une subsistance digne ». Aucun de ces différents  défis n’a été relevés selon eux. Autant d’arguments valables pour claquer la porte.  « La crise au Nord du Mali est enlisée, sans espoir de résolution par les gouvernements successifs. Les maliens s’entredéchirent…pour régler leurs différends intercommunautaires et pour exprimer leur ressentiment face à l’impuissance de l’État à rétablir son autorité. Les scandales de mauvaise gestion restés sans suite ont fini de désespérer les maliens quant à la possibilité de voir un jour la Justice rétablir le droit. » Les démissionnaires dénoncent enfin l’absence de la part du gouvernement concernant la question du chômage des jeunes et une création équilibrée des richesses. Impossible selon eux de créer un cadre optimale de travail quand le parti est miné par des tensions intestines.

Le RPM a réagi deux jours plus tard par la voie d’un communique où il dit prendre acte de la décision de ses députés. Le parti qui compte une soixantaine d’élus à hémicycle devra désormais composer sans ces quatre contestataires.