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Démocratie : Le drame des après-élections en Afrique

La soif du pouvoir éternel Les actes ignobles causés par l'homme, poussé par la soif du pouvoir sont loin de…

La soif du pouvoir éternel Les actes ignobles causés par l’homme, poussé par la soif du pouvoir sont loin de tomber dans les oubliettes. Cela quand on se souvient du génocide Rwandais de 1994, des guerres fratricides de la Sierra Leone, du Libéria ; cette rébellion sempiternelle du Congo, du Soudan et du Tchad et les innombrables coups d’états pour déboulonner les chefs d’états qui s’accrochent éternellement au pouvoir. Mauvais perdants Les élections en Afrique ont souvent tourné au drame, ce revers tant décrié continue de faire chemin sous le regard impuissant des populations. Des candidats malhonnêtes ont toujours contesté les résultats des urnes au profit de leurs intérêts personnels. Le cas récent est celui de la Guinée Conakry, lorsque le candidat Sidya Touré, de l’UFR, arrivé 3è au scrutin du 27 juin, accuse la CENI et le Général Konaté de corruption et de parti-pris dans l’organisation des élections. Fort de cette accusation, il fait envahir la rue par des manifestants inconscients et irresponsables des faits et réalités du pouvoir. Le Gabon, la Côte d’Ivoire etc… Apres les longues années de pouvoir du vieux Bongo, le lendemain des élections fut difficilement gérable tant les candidats ont été divisés, tant l’opposition a été affaiblie et reléguée à  un simple animateur de scène. La Côte d’ivoire se trouve depuis dix ans dans ce fossé de division politique alors que les élections n’ont toujours pas eu lieu. Les pauvres populations du Zimbabwe n’oublieront jamais ces journées meurtrières après les élections qui ont vu la victoire de Morgan Tsvanguiray contre le père de l’indépendance Robert Mugabé. Le pire s’est produit au Togo avec le « demi dieu » Gnassimgbé Faure et des centaines de manifestants matés ou assassinés dans les rues de Lomé. l’Afrique s’enfoncera encore longtemps dans ce drame tant que les dirigeants ne cesseront de s’accrocher éternellement au pouvoir, de tripatouiller les constitutions et de truquer les résultats des urnes. Oppositions faiblardes Le mal en Afrique est qu’il n’y a jamais vraiment eu d’opposition réelle avant les élections, et chacun s’occupe de soi et s’arrange pour se positionner afin de faire tomber le favori. Tous ces agissements et calculs politiciens surviennent au moment o๠la raison du plus fort est toujours la meilleure. Les rues n’ont jamais pu faire changer les résultats d’abord provisoires puis définitifs. Les après-élections sont toujours synonyme de manifestations, ou de bains de sang dans le pire des cas et cela dans bon nombre de pays africains et tanpis pour les pauvres populations, victimes et qui malgré leur espoir, ne verront jamais leur situation améliorée : pauvreté, chômage et répression demeurent le quotidien de bien des populations africaines. Voilà  l’une des tristes réalités de cette Afrique qui n’apprend jamais que « le sang appelle le sang mais le sang ne lave jamais le sang ».