Des départs et des arrivées : Point sur le 5ème remaniement du gouvernement

Fin de suspense. Attendu depuis plusieurs semaines, le nouveau gouvernement de Modibo Keita a finalement été annoncé. Voilà qui met un…

Fin de suspense. Attendu depuis plusieurs semaines, le nouveau gouvernement de Modibo Keita a finalement été annoncé. Voilà qui met un point final aux énormes rumeurs qui faisaient et défaisaient le gouvernement tant attendu.

Parmi les arrivées, il y en a une qui est remarquable : celle de Me Mamadou Ismaïl Konaté, membre du barreau malien. Jusqu’à sa nomination hier au poste de ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, il était à la tête du comité d’experts en charge de la réforme constitutionnelle.

« Je pense plus à du colmatage.  Je pense qu’il s’agissait juste de faire une ouverture à la rébellion. », estime Alexis Kalambry, directeur de publication du quotidien Les Echos, avant d’ajouter qu’ « au passage,  on a donné des lots de consultations d’abord à un rallié de la 25è heure et ensuite au président de l’Adema. » Allusion faite à Amadou Koïta, qui devient ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, et Pr Tiémoko Sangaré, ministre des Mines.

Malgré tout parmi ceux qui sont partis il y a 2 qui faisaient des résultats et qui n’étaient pas là depuis longtemps

Quatre ministres proches des groupes armés

L’intégration des groupes armés dans le gouvernement, s’est sans doute faîtes pour la bonne marche du processus de paix. Mais il semblerait que les arrivées ne répondent pas aux attentes des groupes armés dont certains leaders confient n’avoir fait aucune proposition.

Nina Walet Intalou a 53 ans, et occupe désormais le portefeuille de l’Artisanat et du Tourisme. Présidente des femmes du Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), sa nomination au poste de Vice-présidente de la commission vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), il y a quelques mois, avait provoqué un tollé dans la presse. A Kidal sa nomination fait grincer des dents surtout au HCUA, certains murmurent « qu’elle a intrigué tout ce temps juste pour obtenir un poste de ministre ».

 Mohamed Ali Ag Ibrahim devient ministre du Développement industriel. On le dit proche du MNLA. De ce nouveau ministre on sait peu de chose, à part qu’il est de Tombouctou et qu’il appartien à la branche du MNLA de ce secteur.

Mohamed El Moctar, qui arrive au ministère de la Réconciliation nationale et dont on dit qu’il est proche de la branche pro-Mali du Mouvement arabe de l’Azawad ( M.A.A) a occupé le portefeuille de la Culture sous Amadou Toumani Touré.

Sambel Bana Diallo, devient ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population.

Amadou Koïta,

Président du parti socialiste Yelen Coura, Amadou Koïta a récemment officialisé son soutien au président Ibrahim Boubacar Keïta.  Diplômé de l’ENA, promotion 1992-1997, il continue ses études secondaires  à Djenné et à Markala.  Après une formation en France, il servira comme chargé de mission  aux ministères de la Jeunesse et des sports, et de la Culture. Engagé politiquement aux côtés de Jeamille Bittar à la tête de l’UMAM, Amadou  Koïta a été longtemps militant politique sous ATT. Il est à sa première nomination en tant que ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.

Keita Aïda M’Bo,

Elle est la surprise de ce nouveau gouvernement. Inconnue du grand public, Mme Keïta Aïda M’Bo avait servi au PNUD. Elle occupe le portefeuille du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.

Abdoulaye Diop, Abdoulaye Idrissa Maïga, Mohamed Ali Bathily, Mme Diarra Raky Talla, Mahamane Baby, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, Tiéman Hubert Coulibaly, Kassim Denon, Dr Boubou Cissé, Marie Madelaine Togo, Kenekouo dit Barthélemy Togo, Dr Nango Dembélé, Housseini Amion Guindo, Pr Assetou Founé Samaké Migan, Hamadoun Konaté,  konimba Sidibé, Mamadou Hachim Koumaré, Salif Traoré, Mohamed Ag Erlaf, Abdarahamane , Mme Sangaré Ouma Bâ sont maintenus à leur poste.

Selon nos informations, un vent de déception parcourt les rang de la CMA qui espérait voir Mohammed Ag Erlaf nommé Premier Ministre, le maintien de Modibo Keita, a quelque peu déçu.