Dépistage VIH-Sida : Faible intérêt des Maliens pour le test !

La décision de faire le test de dépistage du VIH sida est d'une importance capitale. Connaà®tre son statut sérologique, C'’est…

La décision de faire le test de dépistage du VIH sida est d’une importance capitale. Connaà®tre son statut sérologique, C’’est pouvoir adapter son comportement à  la situation. C’’est la possibilité, en adoptant un comportement sans risque, de ne pas contacter le VIH et ainsi de ne pas risquer la perte de son emploi et le rejet par les autres. Lorsque l’on a le moindre doute, il convient de faire le test de dépistage afin d’éviter de transmettre la maladie à  son ou sa partenaire. Des sensibilisations sans cesse sont faites sur cette pandémie. Malgré celles-ci, les gens ne se donnent pas la peine à  se dépister volontairement. Sida, synonyme de mort à  long terme Ils sont nombreux (analphabètes ou lettrés) à  considérer le VIH /Sida comme synonyme de mort d’o๠la démotivation de beaucoup à  faire le test dépistage. Tel est l’avis de ce tailleur au grand marché de Bamako qui souffre : «je préfère mourir naturellement que d’apprendre que je suis un porteur du virus de sida ». Arguant que cette maladie donne une image négative à  l’homme dans la société. Même avis partagé par ce jeune informaticien qui croit au Sida mais refuse de connaà®tre son statut sérologie. «Â  Il fut un moment, J’a pris la décision de faire mon dépistage, mais en pensant au regard que porte la société sur la personne vivant avec le VIH, J’ai renoncé à  l’idée de le faire ». Dans la même optique Assétou Traoré , revendeuse du pari mutuel (PMU Mali) déplore que le Sida soit considéré comme une maladie de prostitution : «Â je n’aime faire le test du dépistage Vih/Sida parce que dans notre société si une femme est atteinte d’une telle maladie, elle est directement considérée comme une prostituée » Se dépister pour mieux gérer sa vie Le test de dépistage du VIH permet de connaà®tre son statut sérologique afin de mieux gérer sa vie, que l’on soit séropositif ou négatif. En effet, si on est séronégatif, on prendra toutes les précautions pour le rester aussi longtemps que possible en adoptant le moyen de prévention qui semble le plus approprié (fidélité, abstinence, préservatif). Par contre, si l’on est séropositif, on doit d’abord savoir que l’infection par le VIH n’est pas forcément synonyme de mort. On peut vivre plus de dix ans en moyenne en étant séropositif. A l’heure actuelle, les connaissances permettent une prise en charge qui prolongent et améliore la qualité de vie des personnes infectées par le VIH. Le diagnostic permet de prendre toutes les précautions pour ne pas infecter son ou sa partenaire. Celui qui ne connaà®t pas son statut sérologique et qui est séropositif continue d’avoir des comportements à  risque et réduit ses chances de survie. Faire le test de dépistage offre, en cas de résultat positif, la possibilité d’éviter les réinfections et de contaminer sa conjointe et ses enfants. A quel moment pratiquer un test Suite à  une prise à  risque il sera nécessaire de procéder à  un test du dépistage. Ce test peut intervenir à  des différents moments : suite à  une relation sexuelle non protégée, rupture du préservatif, partage de seringue ou de matériel d’injection, blessures avec un objet souillé de sang. Surtout ce qui est recommandé, est de faire un test de dépistage 15 jours après une prise de risque. Si le résultat est positif, une prise en charge médicale sera mise en place immédiatement. Si le résultat est négatif, un second test de contrôle sera effectué 3 mois plus tard pour un résultat fiable et définitif.