IdéesIdées, Tribune




Des idées pour combattre le djihadisme au Sahel

Au moment o๠le Bénin, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria réunissent leur force pour permettre de…

Au moment o๠le Bénin, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria réunissent leur force pour permettre de gagner en efficacité contre Boko Haram dans leur pays et leurs Pays voisins. Le Mali est laissé aux mains des Sapeurs-Pompiers de la MINUSMA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) et les forces Berkane dont la coopération militaire avec le Mali soulève de réels questionnements. Mieux, dans une situation d’instabilité et de crise grave, l’administration publique malienne prend la décision incongrue de prendre des vacances. Des vacances inappropriées pendant une période de crise Si l’intérêt du peuple est effectivement la priorité du gouvernement, « les Maà®tres Sauveurs » ont le devoir de rentrer de leurs vacances à  l’extérieur du pays et poser leurs valises à  Bamako afin de mieux profiter des bains de soleil de Nampala… C’’est un fait avéré que les services publics au Mali tournent au ralenti depuis quelques mois déjà . Pourtant, au moment o๠des attaques asymétriques prennent de l’ampleur, au moment o๠le peuple se penche vers leurs « Sauveurs », le gouvernement, celui-ci plie bagage pour une vacance d’été au lieu d’être en salle de crise. Quand est ce que le patriotisme renaà®tra au sein de la très respectueuse magistrature suprême ? Si l’intérêt du peuple est effectivement la priorité du gouvernement, « les Maà®tres Sauveurs » ont le devoir de rentrer de leurs vacances à  l’extérieur du pays et poser leurs valises à  Bamako afin de mieux profiter des bains de soleil de Nampala, de Gourma Rharous, de Sevaré et de Banguineda. Dans les entreprises privées, le congé d’un employé lui est refusé momentanément pour des raisons d’urgence, mais cette politique n’est-elle pas aussi applicable au gouvernement, très chers parlementaires et chers locataires de la Cour suprême? D’une crise nationale à  une crise sous régionale La particularité de la crise malienne réside dans les ambiguà¯tés qui l’entourent. Beaucoup de groupuscules opèrent sur le territoire national avec des éventualités d’extension sur les terres voisines. Parmi eux, on dénombre des groupes opérants avec des objectifs différents. Il y a des indépendantistes, des malfrats armés, des narcotrafiquants, les djihadistes (etc.).On se souvient que lors de la réunion préparatoire ministérielle de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne, les participants avaient levé la voix pour une solution commune, mais jusqu’ à  nos jours les réponses et les recommandations formulées demeurent dans les dossiers sur des bureaux au lieu d’être implémentées. Comment sauver le Mali et protéger les autres Etats de l’Afrique de l’ouest ? A l’instar des dernières attaques perpétrées par les djihadistes en frontières Mauritanienne et ivoirienne avec des propagandes d’éventuelles attaques dans ces pays en plus le Burkina et même la Guinée, cela montre à  quel point les Etats de la Communautés Ouest Africaine sont exposés à  la menace terroriste. Les Etats doivent prendre en mains leur destinée et en attendre moins des partenaires bilatéraux. Ils doivent prendre leurs responsabilités et mettre en œuvre ce qui suit : • Formaliser les coopérations militaires pour que celles-ci aillent au-delà  de l’envoi des soldats de maintien de la Paix et favorise la mise en place des unités mixtes transfrontalières, la promotion de l’échange permanente d’information. • Mettre en œuvre un plan d’expertise pluridisciplinaire qui devra si possible prendre en compte, des aspects divers tels que la géopolitique, la dimension idéologique et sociologique, et le problème d’emploi. • Mettre la société civile au-devant de la lutte préventive, et aussi dans la mise en œuvre des politiques et programmes d’intégration. • Sensibiliser et responsabiliser les chefs coutumiers, les leaders d’opinions, et les responsables de groupement pour former une cellule d’alerte et impliquer ceux-ci dans le processus d’arrestation et de traitement des suspects • Promouvoir les activités rémunératrices de revenus dans les zones touchées afin de limiter d’éventuels recrutements des jeunes.