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Des récompenses pour les chefs de Boko Haram, AQMI et du Mujao

Washington offre depuis lundi jusqu'à  23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant notamment à  la capture de…

Washington offre depuis lundi jusqu’à  23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant notamment à  la capture de djihadistes et de terroristes basés au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le département d’Etat américain offre une récompense allant jusqu’à  7 millions de dollars (5,35 millions d’euros) pour toute information qui permettrait de localiser Abubakar Shekau, le chef de la guérilla islamiste Boko Haram, installée au Nigeria. Une récompense de 5 millions de dollars est promise pour des informations sur Mokhtar Belmokhtar, dissident d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et considéré comme le cerveau de l’attaque contre le site gazier algérien de Tiguentourine en janvier. Donné pour mort par le Tchad en avril, il a menacé il y a dix jours de lancer de nouvelles attaques au Niger après les attentats-suicides de la fin mai. Yahia Abou El-Hammam, le chef d’AQMI, notamment impliqué dans la mort de l’otage français Michel Germaneau au Niger en 2010, est également l’objet d’une récompense de 5 millions de dollars. Ces récompenses, qui visent également Malik Abou Abdelkarim (3 millions de dollars), commandant d’AQMI, et Oumar Ould Hamahathe (3 millions de dollars), porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), s’inscrivent dans le programme « Récompenses pour la justice » (« Rewards for justice »). Ce programme du département d’Etat offre depuis 1984 des sommes d’argent à  tout informateur permettant l’arrestation ou l’élimination d’individus qui menacent les intérêts des Etats-Unis. AFFICHES PLACARDà‰ES NOTAMMENT AU MALI ET AU NIGERIA Les Etats-Unis s’alarment depuis des mois de la puissance des groupes islamistes armés dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest, et Washington a applaudi et appuyé l’opération militaire française au Mali. « AQMI est de plus en plus actif dans le nord et l’ouest de l’Afrique. Ils font partie des tout premiers groupes qui kidnappent contre rançons dans la nébuleuse terroriste mondiale, indique un responsable du département d’Etat. Ils représentent pour nous une grande source d’inquiétudes. Tout ce que nous pouvons faire pour réduire les capacités d’AQMI, pour obtenir des informations sur ces individus et les traduire en justice, c’est notre objectif. » La campagne du département d’Etat se fera notamment par des affiches placardées au Mali, au Nigeria et dans les pays voisins, plaçant sur le même poster des photos de dirigeants d’AQMI et de Boko Haram. « Ils entretiennent des relations depuis un moment », notamment avec des entraà®nements et des caches d’armes communes, selon le responsable du ministère.