Malgré les efforts de l’autorité et les partenaires dans la lutte contre la mortalité maternelle, le phénomène persiste. l’une des causes de cette situation serait la négligence des sages-femmes dans les structures sanitaires à Bamako. Cette information a été révélée lors du passage de la caravane médiatique de la campagne tous et chacun le jeudi 26 juin dans les différentes structures sanitaires et les marchés de la commune III et IV. « Si tu n’as pas des moyens, les sages-femmes te réservent un mauvais accueil. Tu te retrouves seule dans la douleur sans l’assistance » affirme Aminata Keita, croisée par la caravane au marché de Sebénikoro. « Les sages-femmes n’ont pas du respect pour les femmes enceintes, elles nous insultent et nous crient dessus comme si nous étions leurs enfants. Tu es obligée de tout accepter car tu as besoin d’elles » témoigne, Djeneba Sissoko à Djikoroni Para. A Lafiabougou, une jeune maman raconte avoir été maltraitée par la sage-femme pendant son accouchement. « Il y a juste 20 jours, J’ai accouché seule, car la sage-femme m’a laissé seule pour aller regarder son feuilleton à la télévision. Quand elle est finalement arrivée, J’avais déjà expulsé mon bébé. Dieu merci mon enfant se porte bien » raconte Ât- elle. Déperdition obstétricale Certaines femmes soutiennent aussi que la négligence de ces blouses roses pousse des femmes à accoucher à la maison. Cela avec tous les risques que cela implique pour la survie de la maman et de l’enfant, en cas de complication. l’autre phénomène, C’est l’exode des femmes qui partent à l’extérieur pour avoir des services de qualité. Celles qui ne peuvent prendre en charge un voyage hors de nos frontières évitent tout de même les structures publiques. Fanta Diallo affirme ainsi qu’il vaut « mieux payer 30 000FCFA à la clinique que d’être en proie à la négligence des matrones et des sages-femmes. Au moins dans la clinique on est bien accueilli, assisté». Du coté des sages-femmes, on réfute tout manquement. Ce sont plutôt les femmes en état de grossesse qui ne respectent pas les consignes des sages-femmes. La preuve, un grand nombre des futures mamans égarent leurs carnets de visite dans lequel se trouvent toutes les informations concernant la grossesse. « C’est ce qui nous pose régulièrement des problèmes. Les femmes ne viennent pas aux consultations prénatales. C’est le jour de l’accouchement qu’on les voit. Que voulez-vous qu’on fasse, malgré toute notre bonne foi » se défend sage-femme à la maternité de Djikoroni Para. De plus, les sages-femmes déplorent leurs difficiles conditions de travail. « Notre travail est un sacrifice mais beaucoup ignorent cela » a martèle une autre sage-femme du Bandialan en commune III du district de Bamako
