Des soldats maliens sont entrés dans Kidal

L'information a été donnée par le porte-parole de l'armée malienne, le colonel Souleymane Maà¯ga. Selon lui, des militaires maliens sont…

L’information a été donnée par le porte-parole de l’armée malienne, le colonel Souleymane Maà¯ga. Selon lui, des militaires maliens sont arrivés ce jeudi à  Kidal (extrême Nord-Est du Mali), ville contrôlée par deux groupes armés. Ils seraient une cinquantaine de militaires, une petite unité de reconnaissance, partie préparer le terrain au reste de la troupe. Il semble que du côté de l’armée malienne, on souhaite confier la mission de la reconquête de Kidal au bataillon Waraba, formé en ce moment par une mission d’instructeurs européens. Le groupe de 50 militaires occupe pour l’instant, le camp militaire qui était tenu par les troupes tchadiennes. Kidal, le dernier bastion La question de la libération de Kidal est véritablement le dernier verrou dans l’organisation des prochaines élections et en particulier la présidentielle prévue le 28 juillet prochain. Les plus hautes autorités du pays et désormais de nombreux maliens expriment la nécessité de réunifié tout le territoire avant la tenue du scrutin. Mais faire « tomber » Kidal va-t-il être aussi facile? Pas sur. Surtout qu’au même moment o๠les troupes avancent, des négociations sont censés s’ouvrir entre le Mali et les groupes armés avec à  leur tête le MNLA. Hier mercredi, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, islamistes dissidents) et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rebelles autonomistes touareg), qui contrôlent en partie Kidal, avaient demandé que les soldats maliens et ouest-africains ne pénètrent pas dans la ville et sa région, avant qu’une « solution politique » ne soit trouvée avec Bamako. Les Maliens, en général, sont plutôt contents du fait que l’armée ait lancé l’offensive. Cette avancée des soldats maliens vers la localité de Kidal, chef lieu de la région de l’Adrar des Ifogas réjouit la population ici a Bamako.« J’encourage nos braves soldats. Que Dieu les protège et leur donne la force pour remplir cette mission de reconquête du territoire national. Il ne faut surtout pas s’arrêter à  Anefis, prenez Kidal et Tessalit », a confié Mamadou Guindo, un chauffeur de minibus de Bamako à  Afrik.com. Tout comme lui, beaucoup d’habitants de la capitale malienne pensent que Kidal ne devrait pas être une exception au Mali.