PolitiqueSécurité & Terrorisme




Deux vehicules de la Minusma, cibles d’engins explosifs improvisés

Deux véhicules de la Minusma ont explosé, hier dimanche, sur des bombes improvisées dans la région de Kidal. La Minusma déplore…

Deux véhicules de la Minusma ont explosé, hier dimanche, sur des bombes improvisées dans la région de Kidal. La Minusma déplore la mort d’un de ses soldats ainsi que 4 blessés.

Vers 6h50 dimanche matin au sud de la ville d’Aguel’hoc, un véhicule des forces onusiennes tchadiennes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), escortant un convoi logistique, a explosé en passant sur une bombe improvisée (IED). L’avant du véhicule a été totalement détruit, la violence de l’explosion a tué un des casques bleus et blessé 4 autres soldats, tous d’origine tchadienne.

Vers 9h15, une seconde explosion a frappé un autre véhicule de la Minusma en patrouille, à 2 km à l’est du camp de la force onusienne à Kidal. Aucune victime n’était à déplorer. Le véhicule a subi d’important dégâts matériels.

Dans un communiqué diffusé dans la matinée, la Minusma a condamné « fermement ces lâches attaques et dénonce avec la plus grande vigueur cette série d’actes révoltants qui cible son personnel », elle a appelé « les parties signataires à l’Accord de paix présentes sur le terrain à s’acquitter de leurs responsabilités en vertu du droit international applicable, en prévenant ces actes terroristes et criminels de manière à contribuer à mettre fin à l’impunité de leurs auteurs ».

Les attaques visant le dispositif de ravitaillement de la Minusma ne sont pas une première dans la région. Le procédé, souvent le même, consiste à enterrer l’IED, qui est soit relié à un fil et déclenché à distance au passage d’un véhicule, soit l’explosion se déclenche quand le véhicule heurte l’engin explosif. Le but des groupes terroristes, responsables de ces attaques est toujours le même : harceler et démoraliser les forces pour essayer de provoquer le départ de la région, des forces onusiennes et françaises de l’opération Barkhane.

Depuis son installation au Mali, la force onusienne paie un lourd tribut dans le cadre de sa mission de stabilisation et de sécurisation des biens et des personnes. On se souvient des 5 Casques bleus tchadiens qui avaient trouvé la mort dans une attaque du même type doublée d’une embuscade, en mai dernier. Le contingent tchadien, qui escorte généralement les convois logistiques de la force, a accusé la mort de plus d’une trentaine de soldats au cours de leur mission de protection et de pacification au Mali.