« Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives», la presse s’engage

Améliorer la production du riz au Mali Le week-end dernier, le Réseau des Journalistes pour la Promotion de l'Initiative Riz…

Améliorer la production du riz au Mali Le week-end dernier, le Réseau des Journalistes pour la Promotion de l’Initiative Riz a rencontré les acteurs de la filière riz à  Ségou. La rencontre s’est déroulée autour du thème : « Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives. » Ce réseau a été créé en 2008, pour promouvoir la culture de la principale céréale du notre pays. La majeure partie de la population malienne consomme du riz. Ségou n’a pas été choisie au hasard pour cette rencontre. Selon le président du réseau, Mr. Diakaridja Yossi, sur 100% de la production totale du riz, 80% sont cultivés à  Ségou, dans la Cité des Balanzans. Au cours de cette journée d’échanges entre journalistes acteurs de la filière riz, il a été question des obstacles à  la production du riz au Mali. Avec les experts présents, des pistes pour son amélioration ont été dégagées. Le secrétaire général du ministère de l’agriculture, Moussa Léo Sidibé a développé durant plus de deux heures, tous les aspects de l’Initiative, de la première à  la troisième présentement en cours. Rappelons que l’Initiative Riz a été mise sur pied par le Premier Ministre Modibo Sidibé, suite à  la crise alimentaire d’il y a deux ans. Il s’agissait de créer une synergie des acteurs et des moyens pour parvenir à  l’auto-suffisance en riz. Des résultats probants pour couronner les efforts Mr Sidibé estime que les résultats des deux dernières campagnes agricoles sont assez satisfaisants. Ainsi pour la campagne 2008/2009, il a été réalisé un taux de 99,34%, soit une hausse de plus de 13%. Et pour 2009/2010, il est passé à  97,39%, soit 6% de plus. l’intensification de la production agricole est basée sur la disponibilité de l’eau, l’approvisionnement correct en engrais et en semences, l’équipement des petits producteurs et la mécanisation de l’agriculture. à‰galement, la valorisation de la filière agricole, en y apportant de la valeur ajoutée par la mise en œuvre des unités de transformation adaptées et performantes. Depuis le lancement de la première phase, bon nombre de préoccupations ont été satisfaites. De nouveaux périmètres irrigués villageois (PIV) ont réalisés, sans compter la mécanisation de l’agriculture avec les tracteurs et motopompes, motoculteurs, batteuses, décortiqueuses, mini rizeries mis à  la disposition des producteurs. En ce qui concerne le système rizicole, il a été réalisé successivement 1 618 323 (campagne agricole 2008/2009), 2 003 040 (2009/2010) et 2 268 054 (2010/2011). Le gouvernement a subventionné à  partir de 2008, les engrais pour non seulement le riz, mais aussi le maà¯s, le blé et le coton. Ainsi pour 2008/2009 il a été subventionné plus de 17 718 tonnes d’engrais ; 2009/2010, 17 138 tonnes et 2010/2011 en cours, 15 463 tonnes. « Dans un contexte mondial marqué par une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, le consommateur malien a bénéficié du prix du riz le plus bas de la sous-région, avec un écart de prix variant entre 100 f et 150 francs CFA. C’’est dire qu’en absence de l’initiative riz, la pression de la demande nationale et les exportations frauduleuses auraient entrainé une hausse plus importante des prix » affirme Mr Sidibé. Les producteurs se prononcent Le président de la société de production d’engrais de Ségou, Mr Djadjé Bah déclare que nul n’ignore les bienfaits de cette initiative visant l’autosuffisance alimentaire au Mali. Il indique que les objectifs visés ont été atteints d’autant plus qu’actuellement, il existe des stocks de riz dans la zone office du Niger qui n’ont pu être vendus à  cause de l’excédent. « Nous sommes allés voir le Premier Ministre afin qu’il puisse nous aider à  vendre le riz restant de la précédente campagne. Cela démontre que la réussite de cette belle initiative que nous acteurs du monde agricole, saluons chaleureusement et nous souhaitons vivement qu’elle ne s’arrête pas en si bon chemin » a-t-il dit. Il indique qu’au départ, l’engrais se vendait à  12 500 FCFA à  Ségou et Niono puis était transporté dans les plantations à  un prix forfaitaire. Mais depuis plus d’une année, toutes les villes et campagnes, tous les villages disposent de magasins de stockage d’engrais. Cela réduit donc la dépense des agriculteurs qui ne seront plus obligés de se déplacer et dépenser de l’argent pour amener leurs engrais au champ. Il se réjouit de la subvention des engrais par le gouvernement malien. Tous ont, selon lui, obtenu gain de cause. Mr Bah indique par ailleurs que le prix du riz a chuté à  l’office du Niger, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les consommateurs. Il est effectivement passé de 300f à  250f. « Je demande à  tout un chacun d’alléger la tâche du gouvernement. Je m’adresse particulièrement aux commerçants en leur demandant de se conformer au prix du marché et de faire preuve de patriotisme » a-t-il conclu. Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) de la localité de Sera (région de Ségou) El Hadj Kola Diallo salue surtout la subvention de l’engrais par l’Etat. Il précise que le paysan n’a pas de retraite, sa retraite à  lui C’’est dans son champ. Si quelqu’un s’engage donc à  l’aider dans son travail, il ne peut qu’être remercié. l’engrais coûtait excessivement cher avant l’initiative riz. Aux dires des uns et des autres, on peut donc retenir que les deux dernières campagnes agricoles ont fortement comblées les attentes des autorités et des producteurs. Les spécialistes de la filière riz affichent un certain optimiste quant aux résultats de la campagne 2010/2011 en cours. Même certains septiques continuent à  croire à  l’inefficacité de l’initiative riz.