Dialogue de paix : aller au delà des Accords de Ouagadougou…

Il y a dans cette histoire, deux instruments. Les Accords préliminaires de Ouagadougou qui ont permis la tenue de l'élection…

Il y a dans cette histoire, deux instruments. Les Accords préliminaires de Ouagadougou qui ont permis la tenue de l’élection présidentielle et que les groupes armés ont signé, sans doute pressés de voir les choses se conclure tout comme la communauté internationale, avait hâte que le Mali retourne à  l’ordre constitutionnel. l’un des médiateurs de l’accord en question, Tiébilé Dramé, ex ministre et président du parti PARENA, avait à  l’époque tiré la sonnette d’alarme, précisant qu’il fallait plus de temps pour les parties au conflit. Aujourd’hui ces mêmes parties se regardent en chiens de faà¯ence. Et les groupes armés refusent de cantonner, puis de désarmer, avant de passer à  la table des négociations pour une paix durable. On assiste désormais même à  une multitude de rencontres parallèles. Dernier fait, la rencontre entre une délégation du MNLA et les autorités chérifiennes. Face à  cela, Bamako garde une certaine réserve. Réserve qui a sans doute incité les membres de la délégation onusienne, à  entrer en scène. Au-delà  du fait, que l’ONU, représenté par la Minusma, fait de l’accompagnement au Mali, il y a une volonté de s’impliquer davantage dans le dossier et face aux Maliens qui veulent que les groupes armés désarment une bonne fois pour toutes. Comment arriver à  cela ? La voie de la force est exclue à  l’heure o๠le processus de paix, débute à  peine et les stigmates de la récente guerre ne sont pas tout à  fait effacés. En face des groupes armés piétinent les dispositions de Ouagadougou, un accord qui gagnerait à  être revu, par les parties. Préliminaires, ces accords doivent gagner en profondeur ou alors s’effacer une bonne fois pour toutes… l’autre instrument, C’’est la résolution 2100 des Nations Unies, qui ordonne le mandat de la Minusma au Mali et en même temps encourage aux pourparlers inclusifs de paix. Peut-elle servir de moyen de pression ? La délégation qui séjourne à  Bamako ces deux jours a rencontré le président IBK et a reçu en retour un gage de son engagement à  Âœuvrer pour cette paix durable. Des signaux positifs, selon Gérard Araud, représentant spécial de la France auprès des Nations Unies et membre de la délégation… Mais allons au delà  du langage diplomatique et posons de nouveaux jalons, pour enfin parachever cet accord de Ouagadougou qui tarde trop à  s’appliquer.