PersonnalitésParcours, Personnalités




Didier Awadi : « A Durban, le consensus africain est possible »

Didier Awadi n'est plus à  présenter. Le célèbre rappeur et militant, sénégalais est à  Durban ! Bonne surprise pour cet…

Didier Awadi n’est plus à  présenter. Le célèbre rappeur et militant, sénégalais est à  Durban ! Bonne surprise pour cet artiste polyvalent qui a à  coeur de nombreuses causes, notamment celles liées à  l’environnement. Mais c’est en tant que citoyen et représentant d’une ONG que Didier Awadi est venu à  la COP 17 pour présenter « le consensus africain » o๠la voix des sans voix. Rencontre : Vous êtes ici à  Durban pour présenter ce que vous appelez « le consensus africain » ? Didier Awadi : A cette rencontre, il y aura des délégués du Brésil, de la Chine et d’ailleurs. Il s’agit de donner le point de vue de l’africain qui aimerait qu’on agisse dans le sens de l’environnement et qu’il y ait un transfert de technologie réel, que les engagements qui ne sont pas toujours respectés, le soient un jour par les pays concernées. Je suis à  Durban d’abord en tant que citoyen, et vous savez, c’est important de participer parce que ce sont toujours les spécialistes, les experts, les techniciens qui parlent à  ces grandes conférences, mais on entend rarement la voix de simples citoyens. A Durban, il y aura des décideurs qui nous écouteront, des négotiateurs pour arriver à  des accords. Aujourd’hui, nous les Africains ne sommes pas entendus et nous devons nous faire entendre ! Nous devons donc faire le consensus. Que pensez vous du choix de Durban pour abriter cette conférence ? Didier Awadi : C’est bien que l’afrique soit choisie, parce que les effets du changement climatique seront plus visibles sur les pays les moins avancés, et le continent africain sera le plus touché. Et chaque conférence qui évoque cette question cruciale du climat, a du sens en afrique. Durban oui, parce que l’Afrique du Sud est développée et concernée par tous ces changements climatiques, c’est aussi un pays en avance sur la réflexion Personnellement, je suis venu pour apprendre, voir toute cette agitation et comprendre. Comprendre pourquoi les choses ne bougent pas, pourquoi les puissants du monde ne veulent pas agir dans l’intérêt de notre planète. Dans les débats, on évoque ici l’idée d’abandonner le protocole de Kyoto que certaines puissances n’ont toujours pas ratifié… Didier Awadi : Tant que les pays occidentaux trainent la patte et refusent de signer ce protocole, qui ne va pas dans leur sens, les autres pays n’arrêteront pas leur développement économique, je parle des puissances émergentes comme l’Inde, le Brésil. Mais les conséquences seront dramatiques pour les autres. Alors, notre rôle, est de sensibilsier sur la non prise de responsablitié de nos pays, et de mesurer l’impact sur nos paysans, l’impact sur nos économies. S’ils disent qu’ils veulent mettre de l’argent dans la lutte contre le changement climatique, alors le monde doit se donner les chances de négocier. On doit se donner une chance pour essayer au moins de trouver des issues, on a le devoir d’essayer.