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Dilma Rousseff, La « Guerrillera » evincée de la présidence pour six mois

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été officiellement contrainte de lâcher son siège de présidente du Brésil au profit…

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été officiellement contrainte de lâcher son siège de présidente du Brésil au profit de son vice-président et rival Michel Temer. Le Sénat brésilien en a ainsi décidé dans la nuit de mercredi à  jeudi au terme d’une séance « historique » durant laquelle il a décidé d’écarter du pouvoir la présidente pour la soumettre à  un procès en destitution pour maquillages des comptes. C’est ce jeudi 12 mai à  l’aube, qu’une majorité de sénateurs a voté en faveur d’une suspension du mandat de la présidente et donc de sa mise à  l’écart du pouvoir pendant un maximum de 180 jours. Un mince espoir pour la présidente, subsistait via une requête d’annulation envoyée à  la dernière minute devant le tribunal suprême fédéral. Mais la haute juridiction l’a rejeté mercredi 11 mai en après-midi. Dilma Rousseff sera donc remplacée dès vendredi par le vice-président Michel Temer, son ancien allié qui a claqué la porte de sa coalition en mars dernier. Il devrait assurer la présidence jusqu’aux prochaines élections présidentielles et législatives en 2018, si la destitution de la présidente brésilienne, à  l’issue de ces 180 jours retraite forcé, devait devenir définitive. Pour rappel, Dilma Rousseff est accusée d’avoir commis un «crime de responsabilité» passible de destitution selon la constitution, en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits en 2014, année de sa réélection et en 2015. Pour sa défense, la présidente brésilienne a affirmé que tous ses prédécesseurs ont eu recours à  ces tours de passe-passe budgétaires sans avoir jamais été inquiétés, elle a dénoncé un prétexte pour l’évincer. Elle promettait encore mardi soir dernier, à  la veille du vote des sénateurs, de lutter jusqu’au bout de «toutes forces, par tous les moyens légaux, tous les moyens de combat». Selon certains experts, la véritable raison de la destitution de Dilma Roussef serait d’ordre politique. L’opposition de droite, qui a perdu quatre élections successives, n’a jamais digéré la réélection de la présidente de gauche en 2014 et aurait sauté sur l’occasion de déclencher « un coup d’à‰tat parlementaire », pour revenir au pouvoir.