Dioncounda en route pour l’investiture…

Dix-neuf jours après le coup d'Etat qui a renversé Amadou Toumani Touré le coup d'envoi de l'intérim a été donné…

Dix-neuf jours après le coup d’Etat qui a renversé Amadou Toumani Touré le coup d’envoi de l’intérim a été donné mardi par les neuf membres de la Cour constitutionnelle, qui ont constaté la vacance de la présidence, conformement au processus prévu par la Constitution. Dioncounda Traoré à  la tête de l’Etat La prochaine étape, jeudi, est l’investiture à  la tête de l’Etat de l’ex-président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré. « Lorsque le Président de la République est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions, ses pouvoirs sont provisoirement exercés par le Premier Ministre. En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement absolu ou définitif constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, les fonctions du Président de la République sont exercées par le Président de l’Assemblée Nationale », stipule la Constitution de 1992. « Je demande pardon » L’ancien président de la République Amadou Toumani Touré a présenté le 8 avril sa démission en demandant « pardon à  toutes celles et à  tous ceux qui ont pu souffrir du fait des actes que J’ai posés, sans intention de nuire, durant mes deux mandats ». Une fois à  la présidence Dioncounda Traoré aura pour mission d’organiser l’élection présidentielle en 40 jours. Mission impossible dans un délai aussi court. Les trois régions du nord et au-delà  sont sous le contrôle du MNLA et des groupes islamistes, et des dizaines de milliers de personnes ont quitté leurs foyers depuis la première attaque du Mouvement national de libération de l’Azawad le 17 janvier. Un Premier ministre aux pleins pouvoirs Au-delà  des 40 jours l’intérim laissera donc la place à  une transition politique à  durée indéterminée. Le maà®tre d’oeuvre en sera un Premier ministre « disposant des pleins pouvoirs », selon l’Accord cadre signé entre le médiateur de la Cédéao Yipènè Djibrill Bassolé et le chef de la junte, le capitaine Amadou Aya Sanogo. Ce Premier ministre dirigera un gouvernement d’union nationale. Les militaires du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat sont assurés d’être protégés. L’Accord cadre prévoir une loi d’amnistie générale pour les membres du CNRDRE et « leurs associés ».