Dioncounda Traoré :  » Il ne saurait y avoir d’élection parfaite « 

Est-il encore possible de reporter cette élection ? D'assister à  un scénario de dernière minute comme on l'a connu à …

Est-il encore possible de reporter cette élection ? D’assister à  un scénario de dernière minute comme on l’a connu à  la veille de la présidentielle manquée du 29 avril 2012 ? L’inquiétude persiste chez beaucoup qui craignent une montée de tension lors de ce scrutin, un scrutin dont la tenue est largement souhaitée par la majorité de la classe politique malienne et la communauté internationale. Devant les candidats et leurs représentants, qu’il a reçu hier au palais de Koulouba, Dioncounda Traoré, président par intérim, a réaffirmé la date du 28 juillet, pour ne plus laisser de place au doute, ni aux hésitations.  » Nous ne pouvons faire autrement que d’aller à  cette élection », leur a-t-il dit avant d’ajouter qu’il ne saurait y avoir d’élections parfaites surtout dans un pays qui vient de sortir de la crise. » A Paris, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, qui a effectué de nombreux déplacements à  Bamako tout au long du processus, s’est fait l’écho de cette déclaration. Une forme de consensus règne donc autour de cette élection, même si quelques voix politiques ou de la société civile se sont érigées pour demander son report. En cause, l’absence de certains votants au Nord et la voix des réfugiés dans les pays voisins, sans oublier tous ceux qui n’auront pas obtenu leur carte NINA, à  la date du 28 juillet, faute de temps pour la distribution. D’un autre côté, affirme un observateur politique, la tension politique n’est pas à  exclure. Quid du capitaine Sanogo, en cas de consigne de vote, lors de l’entre deux-tours ?  » Je ne crois pas qu’il ait encore voix au chapitre ». Sortie de crise donc, déblocage d’une situation engluée depuis plus d’un an dans l’instabilité institutionnelle. Pour que redémarrent les choses, et que reviennent les bailleurs, il faut engager un nouveau processus démocratique,  » une refondation et un dialogue entre vous acteurs politiques et nous peut conduire à  des élections transparentes, crédibles et acceptables par tous », a précisé Dioncounda Traoré. L’élection devrait donc à  la date du 28 juillet, se tenir quelque soient les conditions du vote, quelque soient la non distribution des cartes NINA à  tous. Autre inquiétude, le taux de participation qui s’annonce bas, un taux avoisinant généralement les 35% lors de précédentes échéances présidentielles.