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Discours d’ Obama à Accra : « l’Afrique a besoin d’institutions fortes ! »

Prononcé depuis le centre International de conférence d'Accra, le discours de Barack Obama est révélateur d'une Amérique ouverte sur le…

Prononcé depuis le centre International de conférence d’Accra, le discours de Barack Obama est révélateur d’une Amérique ouverte sur le monde, et non plus enfermée dans ses obsessions sécuritaires. Opérant une rupture avec son prédecesseur, Obama veut responsabiliser les africains sur leur propre sort. Seuls responsables de leur bonheur, c’est en partenaires stratégiques qu’ils doivent aujourd’hui se positionner pour peser dans l’échiquier mondial : Et pour appuyer l’essence de ce discours qui mentionne aussi la jeunesse, Obama s’appuie sur l’exemple du Ghana comme modele de stabilité politique et de démocratie, justifiant aussi le choix de ce pays, pour sa premiere visite en Afrique Subsaharienne : Extraits : ‘Je suis venu ici au Ghana pour une raison simple: Le 21e siècle ne sera par ce qui se passe à  Rome, à  Moscou ou à  Washington, mais aussi par ce qui se passe à  Accra ou ailleurs en Afrique… Nous vivons une époque o๠les frontières entre peuples sont etroites Votre prospérité contribue aussi la prospérité de l’Amérique. Votre santé et votre sécurité est aussi la notre. Et la force de votre démocratie peut aider à  promouvoir les droits de l’homme pour les peuples du monde. Donc, je ne vois pas le pays et les peuples de l’Afrique comme un monde à  part, je vois l’Afrique comme un élément fondamental de notre monde interconnecté … et en tant que partenaires de l’Amérique, ceci pour assurer l’avenir de nos enfants. Ce partenariat doit être fondé sur la responsabilité mutuelle et de respect mutuel. Nous devons commencer par ce principe : ‘ l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains ! Mon père a grandi dans un petit village du Kenya, loin des universités américaines, o๠il est venu pour recevoir une éducation. Les luttes de son propre père ont donné naissance à  de nouvelles nations, en commençant ici, au Ghana. Les Africains ont été pourl’éducation et l’affirmation de soi avec de nouveaux moyens, et l’histoire, je vous le dis, est en mouvement. Dans de nombreux endroits, l’espoir de la génération de mon père a cédé la place au cynisme, même au désespoir. Maintenant, il est facile de pointer du doigt et à  cerner la responsabilité de ces problèmes sur les autres. Oui, une carte coloniale a contribué à  élever les conflit. Et L’Occident a souvent abordé l’Afrique source de ressources plutôt que comme partenaires. Mais l’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’économie zimbabwéenne ou des guerres dans lesquelles les enfants sont enrôlés comme combattants. Dans la vie de mon père, il a été en partie le tribalisme et le clientélisme et le népotisme dans l’indépendance du Kenya, qui pour une longue période de sa carrière a déraillé, et nous savons que ce type de corruption est encore une réalité quotidienne pour de nombreux pays. Maintenant, nous savons que c’est pas toute l’histoire. Ici, au Ghana, vous nous montrez un visage digne de l’Afrique, qui est trop souvent négligé par un monde qui ne voit que la tragédie ou la charité. Le peuple du Ghana a travaillé dur pour instaurer une démocratie solide, avec les transferts pacifique du pouvoir, même dans le sillage des élections contestées de près. Et en passant, je dirai que la minorité mérite autant de crédit que la majorité. Avec l’amélioration de la gouvernance et une société civile naissante, l’économie du Ghana a montré des taux de croissance impressionnants. [bJe crois donc que ce moment est tout aussi prometteur pour le Ghana et l’Afrique comme le moment o๠mon père est venu et de nouvelles nations sont entrain de naà®tre.] Seulement, cette fois, nous avons appris que ce ne seront pas des géants comme Nkrumah et Kenyatta qui vont déterminer l’avenir de l’Afrique. Ce seront des hommes et des femmes comme vous, ici au parlement du Ghana – Ce seront des jeunesdébordant de talent et d’énergie et d’espoir qui pourront prétendre à  l’avenir que les générations précédentes n’ont jamais pu réaliser. Maintenant, pour réaliser cette promesse, nous devons d’abord reconnaà®tre que vous avez donné vie au Ghana: le développement dépend de la bonne gouvernance. C’est l’ingrédient qui fait défaut dans beaucoup d’endroits et depuis trop longtemps. Seul le changement peut débloquer le potentiel de l’Afrique. Et c’est une responsabilité qui ne peut être satisfaite que par les Africains. Quant à  l’Amérique et l’Occident, notre engagement ne doit plus être mesurée par les dollars que nous dépensons. J’ai promis des augmentations substantielles dans notre aide exterieure et qui est dans l’intérêt de l’Afrique et de l’Amérique. Le véritable signe de réussite n’est pas de savoir si nous sommes une source perpétuelle de l’aide mais de savoir si nous sommes ds partenaires dans notre capacité de changement et de transformation…