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Djénèba Traoré : peu de moyens mais plein de talent !

Pour tout équipement, des tabourets et …ses doigts. Mais le manque de confort n'empêche pas les jeunes filles et les…

Pour tout équipement, des tabourets et …ses doigts. Mais le manque de confort n’empêche pas les jeunes filles et les femmes de son quartier de faire la queue devant son « salon en plein air ». Car de ses mains, Djènèba fait des merveilles. Depuis qu’elle s’est installée à  Lafiabougou, venant de sa Côte d’Ivoire natale, sa réputation ne fait que grandir. On vient de tout Bamako pour se remettre à  ses mains expertes, elle qui, il y a à  peine dix ans, était une jeune apprentie qui « se cherchait ». « J’ai été apprentie, puis assistante dans un salon de coiffure en côte d’ivoire. J’ai après décidé de voler de mes propres ailes » raconte-t-elle. Elle choisit Bamako pour tenter sa chance. Installée dans la capitale depuis 5 ans, elle ne tarde pas à  se faire connaitre dans son voisinage. Sa bonne humeur communicative et la qualité de son travail lui attire une clientèle qui n’a cessé de s’agrandir. Très féminine et coquette, elle n’a qu’un seul objectif, rendre belles celles qui se confient à  elle. Devant sa porte o๠elle pratique sa coiffure tout les jours sous ou sans rendez-vous, Djénèba dispose de 4 assistantes qu’elle forme elle-même. « Je dors à  peine les périodes de fêtes » affirme-t-elle. C’’est une période très rentable et très fatigante, car la jeune femme reste sur pied pendant presque 24heures d’affilée. « Mais je ne peux pas dire non à  mes clientes » qui la rendent « très fière » de son métier et qui la pousse à  aller de l’avant. Hormis les périodes de fête, les clientes affluent très nombreuses la veille des mariages et d’autres cérémonies. Djènèba a aussi la bosse du commerce. Elle fait régulièrement la navette entre Abidjan et Bamako. En dehors de la coiffure, Djénéba entreprend d’autres activités, elle vend des savons pour femme qu’elle produit elle-même à  base de fruit et des habits pour jeunes filles. Elle ramène des mèches de qualité à  vendre à  ses clientes qui se les arrachent dès l’arrivée du stock. Ne regrettant pas d’avoir porté son choix sur Bamako, la jeune femme se dit très heureuse car elle gagne bien sa vie. Voyant ses rêves entrain de se réaliser, la jeune femme continue avec ses projets dont le plus important est l’ouverture d’un salon de coiffure.