Don post-mortem du cerveau: pour faire avancer la recherche médicale

Malgré de nombreuses avancées médicales pour étudier le vieillissement cérébral et les maladies neurodégénératives, les chercheurs se heurtent à  un…

Malgré de nombreuses avancées médicales pour étudier le vieillissement cérébral et les maladies neurodégénératives, les chercheurs se heurtent à  un obstacle majeur, «la pénurie de cerveaux à  étudier induite par la disparition programmée de l’autopsie scientifique en France.» A cette situation s’ajoute un durcissement des lois de bioéthique qui imposent désormais d’obtenir le consentement du donneur ou de sa famille avant de pouvoir prélever un organe post-mortem. Pour remédier à  ce manque, l’Académie souhaite que «l’autorisation du don d’organe post-mortem en vue d’une greffe soit élargie au don de cerveau pour aider la recherche dans le strict respect de l’éthique et de l’anonymat. » Pour faire face à  cette pénurie, une banque nationale de cerveaux, le GIE Neuro-CEB, a été mise en place dès 2006. La mobilisation des associations de patients a permis de collecter à  ce jour quelque 400 cerveaux, tandis que 1.700 personnes ont consenti à  un prélèvement de leur cerveau à  leur décès. Mais si les dons de patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson ne posent pas trop de problèmes, selon Marie-Claire Artaud, coordinatrice de la banque de cerveaux, basée à  l’hôpital La Pitié-Salpêtrière à  Paris, leur nombre reste insuffisant pour ce qui est de la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du cerveau, et surtout en ce qui concerne les personnes «témoins». D’après l’Académie de médecine, les rares autopsies ont permis de démontrer par exemple que « la maladie d’Alzheimer ne représente qu’une partie des démences dégénératives et que la fréquence des démences « mixtes », notamment dégénératives et vasculaires, a été largement sous-estimée. »