PersonnalitésParcours




Donald Trump : L’improbable président

Malgré ses nombreux dérapages et écarts de conduite lors de la campagne pour les présidentielles américaines, Trump n’en demeure pas…

Malgré ses nombreux dérapages et écarts de conduite lors de la campagne pour les présidentielles américaines, Trump n’en demeure pas moins au coude à coude avec sa rivale Hilary Clinton dans les sondages. À 24 h des résultats, qui est l’homme derrière le candidat qui pourrait devenir le prochain président des États-unis.

Né le 14 juin 1946 à Jamaica Estates situé dans le district du Queens d’une mère écossaise, Mary McCleod et d’un père, Fred Trump, d’ascendance allemande, le petit Donald grandit dans l’une des familles parmi plus nantis du quartier. Son dandy de père qui a bâti sa fortune dans l’immobilier, l’initie très tôt aux affaires. Il l’emmenait régulièrement dans ses tournées et lui a donné le goût de la compétition. Mais Trump est également proche de sa mère rompu aux jeux des mondanités et passionné de tout ce qui est grandiose. C’est d’elle que lui vient son attrait pour la mise en scène, qui fait le succès de ses interventions télévisées et meetings.

Adolescent, Trump commence à faire des virées secrètes à Manhattan, quand son père de nature très stricte l’apprend, il l’envoie en internat au lycée militaire Cornwall tout près de la prestigieuse académie militaire de West Point. Durant cinq années, il s’épanouira en décrochant ses premiers galons de chef et en excellent au Baseball. Il sortira en dernière année avec le rang de capitaine des cadets avec la distinction moins formelle de ‘’Don Juan’’ pour sa capacité à amener des jolies filles sur le campus.

Diplômé de la prestigieuse école de commerce de Wharton, il rejoint l’entreprise familiale où son père l’aide avec un prêt d’un million de dollar. En 1971, il prend le contrôle de l’entreprise paternelle, se démarquant de son père qui construisait des logements pour la classe moyenne. Lui préfère les hôtels, casinos et autres tours de luxe dont la plus célèbre la Trump Tower trône très haut dans le ciel new-yorkais. « Montrez-moi quelqu’un qui n’a pas d’égo et je vous montrerai un perdant. Avoir une haute opinion de soi c’est un vrai truc positif pour la vie » déclarait-il fort de son succès. Trump c’est une personnalité forte n’hésitant pas à écraser ceux qui le critiquent. Mais c’est aussi une fortune estimée à 4 milliards de dollars qui lui permet de se passer de sponsor pour financer sa campagne. Néanmoins, il est celui qui a le moins dépensé pour sa campagne « seulement » 86 millions de dollars pendant que sa rivale en est à 118 millions. Il déclarait à l’encontre de cette dernière : « si elle ne peut pas satisfaire son mari, qu’est-ce qui lui fait croire qu’elle peut satisfaire l’Amérique ? ».

Vie privée

Trump a été marié trois fois. Une première fois avec Ivana Zelnickova, athlète et mannequin tchécoslovaque qu’il rencontre en 1976 dans un bar. Ensemble ils ont trois enfants : Donal Trump Jr (né en 1977) ; Ivanka Trump (né en 1981) et Eric Trump (né en 1984). Ils divorcèrent en 1992. De sa vie avec le magnat de l’immobilier, Ivana garde un arrière-goût très amer : « En tant que femme, je me suis sentie violée ». Engagée dans une bataille judiciaire lors du divorce, elle obtiendra le paiement d’une pension de 25 millions de dollar et une villa estimée à 50 millions.

Un an plus tard, il épouse Marla Maples avec qui il a une fille Tiffany Trump née en 1993. Le couple se sépare en 1997 avant de divorcer deux ans plus tard.

Depuis le 22 janvier 2005, il est marié à Melania Knauss, mannequin d’origine slovène avec laquelle il a un fils Barron Williams Trump âgé de 10 ans.

Personnage polémique

Plusieurs casseroles ont émaillé la vie de Trump. Il refuse de publier ses feuilles d’impôts ; une tradition pour les candidats à la maison blanche, et reconnaît à demi-mot lors d’un meeting en Californie n’avoir pas payé d’impôts fédéraux pendant des années. Il se rend également coupable de nombreuses saillies machistes, islamophobes et anti-immigration. Il avait notamment déclaré vouloir construire un mur qui séparerait les Etats-Unis du Mexique pour dit-il éviter l’entrée sur le territoire américain des « violeurs ». Sur l’Islam il a envisagé d’interdire aux musulmans l’accès au territoire américain. Une position qui lui valut le retrait de son titre de docteur honoris causa de l’université Gordon. Quelques jours avant le deuxième débat pour la présidence, un enregistrement daté de 2005 dans lequel Trump tient des propos peu orthodoxes à l’encontre des femmes fait surface. Par la suite une dizaine de femmes l’ont accusé de gestes déplacés. Interpellé sur la question lors du débat, il tente une pirouette « Pour moi ce ne sont que des mots, Clinton lui passe à l’acte ».

Pour terminer sur une note plus inédite, une étude menée auprès de plusieurs personnes montre que Trump serait vu à travers le personnage d’Homer Simpson, une personnage de dessin animé bête et outrancier, autant dire pas très reluisant pour qui veut-être président.