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Dossier insécurité routière : un cortège de mariage transformé en corbillard

Lorsque insouciance rime avec incivisme, la porte est ouverte à  tous les excès Les autorités communales avaient tenté de mettre…

Lorsque insouciance rime avec incivisme, la porte est ouverte à  tous les excès Les autorités communales avaient tenté de mettre fin au cortège sans succès pourtant il a continué de faire des victimes comme ce fut le cas hier à  Boulkassoumbougou un quartier de la commune I de Bamako. Un Sotrama engagé dans un cortège de mariage et lancé à  toute vitesse, a subitement quitté la route puis effectué un tonneau avant de s’immobiliser, les quatre roues en l’air au bord de la route. Bilan trois morts et plusieurs blessés. Le conducteur qui a vraisemblablement perdu le contrôle de son bolide s’en est tiré indemne ainsi que les 15 autres occupants du véhicule. Le bus Sotrama (minibus) dans sa folle équipée, a quand même pu éviter un motocycliste qui venait en sens inverse, mais en a fauché trois autres. A Bamako tout le monde «Â sait » conduire Le fait est patent dans nos circulations, on devient chauffeur en moins de 24 heures et conducteur de motos en quelques heures. Tout le monde ou presque «Â sait » conduire une voiture et une moto. Et la plupart de ceux qui sont, au quotidien, au volant, dans la circulation, à  Bamako et dans les villages de l’intérieur du pays, disposent de permis de conduire. Régulièrement, faute de respect des normes de circulation ou des signalisations, on assiste à  des accidents, soit, C’’est un gros porteur qui percute une voiture sur le pont, un taxi qui écrase un motocycliste, ou un motocycliste qui tue un passant. Le ministère de l’équipement et des transports, malgré les vastes opérations de sensibilisation, assistent chaque jour aux mauvais comportements qui créent l’insécurité routière à  Bamako. Mafia routière Par crainte de représailles, les agents de sécurités  ne corrigent plus les cascadeurs de la circulation routière et corrompent les automobilistes pour leur soutirer de l’argent. Au lieu de régler la circulation, on assiste à  d’interminables négociations pour des fautes non commises le plus souvent. Précarité oblige, salaires bas des fonctionnaires de police, il faut s’occuper des oignons. Ces policiers insolents et tout puissants font ainsi la loi sur les routes de Bamako. Conséquence : les cascadeurs et kamikazes de la route violent les lois et fauchent au passage, mais l’argent règlera tout. Personne n’échappe à  la loi de ses cascadeurs à  condition d’être un chauffeur de l’indésirable minibus noir «Â corbillard ». Ensuite, ce sont les ambulances qui transportent les blessés qui se voient empêchés par des automobilistes qui ne veulent pas se donner la peine de laisser le passage. Les victimes rendent l’âme avant d’arriver au service des urgences !