Douanes : l’heure des comptes

Dans les jours qui ont suivi le coup d'Etat les passants de la Tour d'Afrique ont pu assister, médusés, au…

Dans les jours qui ont suivi le coup d’Etat les passants de la Tour d’Afrique ont pu assister, médusés, au pillage de la direction générale des douanes. Des enfants, des hommes en uniforme sortaient de l’établissement les bras chargés de cartons. Aujourd’hui c’est l’heure des comptes. Retour au travail manuel «Â Jusqu’au 22 mars, la douane était dans une dynamique de modernisation très avancée. Toute la chaà®ne de dédouanement avait été informatisée », explique le directeur général Modibo Maà¯ga. Malheureusement, déplore-t-il, tous les équipements ont été saccagés ou emportés. «Â Chaque fois que l’on s’attaque à  des biens publics, C’’est un recul. » Les services tentent tant bien que mal de se remettre en marche. Certains bureaux stratégiques tels que ceux des régimes économiques, des exonérations et des Maliens de l’extérieur ont été relogés à  Sotuba. Certains services de la direction générale sont quant à  eux hébergés par le bureau des produits pétroliers. Pour le reste, c’est le retour aux anciennes méthodes manuelles. Les pertes occasionnées se comptent en milliards de FCFA. Sur une prévision de 26 milliards la douane n’a récolté que 16 milliards en raison des troubles qu’a connus le Mali ces dernières semaines. Les services n’ont pas travaillé entre le 22 et le 27 mars, notamment en raison de la fermetures des frontières qui a stoppé les mouvements de marchandises. La douane vache à  lait de la junte ? Répondant aux rumeurs selon lesquelles la douane serait devenue la vache à  lait de la junte, Modibo Maiga affirme que «Â la douane n’a ni le pouvoir, ni les moyens de donner l’argent à  qui que ce soit car elle ne manipule pas d’argent liquide ». l’administration des douanes, affirme-t-il, veille à  la régularité des procédures de dédouanement et au contrôle des opérations. « Le recouvrement et l’encaissement relèvent exclusivement du Trésor », précise-t-il.