DPG : Mariam Kaïdama Sidibé devant les députés

Ainsi, l'article 78 de la Constitution du 25 février 1992 stipule que ‘'le Premier ministre, après délibération du Conseil des…

Ainsi, l’article 78 de la Constitution du 25 février 1992 stipule que ‘’le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée la responsabilité du Gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une Déclaration de politique générale. » Deux cas se présentent en pareille situation. l’Assemblée nationale approuve la Déclaration de politique générale tout en donnant sa caution à  l’équipe gouvernementale. A l’inverse, elle désapprouve la Déclaration de politique générale du Gouvernement. Alors, le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du Gouvernement. Dans le contexte actuel, un vote de défiance serait le pire des scénarios à  imaginer (pour ne pas dire qu’il est impossible) même si certains partis politiques de la majorité présidentielle ne font plus mystère de leur divergence avec le gouvernement sur des points relatifs à  l’organisation des élections de 2012. Dissiper les inquiétudes et rassurer les uns et les autres autour des missions confiées à  son équipe par le président de la République, Amadou Toumani Touré. Voilà , l’exercice auquel Mme Cissé Mariam devra s’atteler ce 24 juin à  l’Assemblée nationale devant les élus de la nation. Qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, les députés ont besoin d’être rassurés. Même si le gouvernement dispose d’une majorité confortable à  l’Assemblée nationale, Mme le premier ministre doit s’attendre à  des débats houleux et passionnants de la part des honorables députés. La récurrence des questions orales adressées aux membres du gouvernement est un indicateur du niveau des débats que le Premier ministre sera prêt à  engager avec les députés. Deux questions retiendront l’attention des honorables députés. Il s’agit de l’Organisation des élections générales de 2012 avec en toile de fond le fichier électoral utilisable (Race ou Ravec) et les réformes notamment la tenue du référendum portant révision de la constitution du 25 février 1992. Deux questions qui suscitent à  la fois inquiétudes et agacement au sein de la classe politique. Le président du Rassemblement pour le Mali, El Hadji Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, a donné le ton, le week-end dernier, lors d’un atelier organisé par son parti sur la problématique du fichier électoral. En effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas pu contenir sa colère sur le sujet. La cherté de la vie, la sécurité dans nos villes et campagnes, le foncier, l’école avec ‘’cette fuite massive » des sujets au D.e.f., parmi d’autres questions importantes de la vie de la nation risquent d’être relégués au second plan au profit des points de l’actualité. Pour ne pas provoquer l’ire des députés, qui manifestent une certaine impatience depuis sa nomination, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé se doit d’être convaincante et rassurante dans ses réponses.