Du carburant pour l’industrie malienne

Le Mali est l'un des pays les moins industrialisés de la sous-région ouest africaine. Avec moins de 5%, il est…

Le Mali est l’un des pays les moins industrialisés de la sous-région ouest africaine. Avec moins de 5%, il est loin de la moyenne de l’UEMOA qui est de 11% ou encore de la Côte d’Ivoire qui est aujourd’hui à  17% de taux d’industrialisation. Le peu d’accompagnement des banques, le coût de l’énergie, la fiscalité ou encore le manque de ressources humaines compétentes ont découragé bon nombre d’investisseurs. On se souvient qu’à  la veille de la présidentielle de 2013, l’Organisation Patronale des Industriels avait adressé un « Livre Blanc » aux candidats, mettant en exergue les mesures urgentes pour relever le secteur. Le Mali s’était doté d’une Politique nationale d’industrialisation avec trois objectifs principaux et 15 axes stratégiques avec un plan d’action opérationnel 2010-2013. Sa mise en œuvre qui a donné des résultats encourageants s’est heurtée à  maintes difficultés et particulièrement la crise politico-militaire. Un nouveau Plan d’actions 2015-2017 vise à  renforcer les actions entreprises et met l’accent sur, entre autres, l’amélioration du climat des affaires au Mali, le développement des infrastructures, l’organisation des pôles industriels, ou encore la valorisation des produits locaux. Le renforcement de la lutte contre la fraude, la contrefaçon et la concurrence déloyale reste un enjeu primordial. Pour Diaraba Doumbia, Secrétaire permanent de l’OPI, il faudrait également mettre en place un Conseil Supérieur pour l’Industrie présidé par le Président de la République. Il permettrait de fédérer tous les ministères pour mettre en œuvre ce plan d’actions et la Politique de développement industriel qui reste aujourd’hui à  la seule charge du ministère de l’industrie qui n’a pas « les moyens de sa politique ».