Du courage pour le curage

Plusieurs centaines de kilomètres de caniveaux à  curer en quelques semaines, C'’est l'objectif fixé aux GIE sous le contrôle des…

Plusieurs centaines de kilomètres de caniveaux à  curer en quelques semaines, C’’est l’objectif fixé aux GIE sous le contrôle des différentes mairies du district de Bamako. Comme chaque année à  cette période hivernale, les ouvrages sont débarrassés des ordures et autres éléments qui les encombrent et empêchent l’eau de pluie de circuler, provoquant des inondations. Les dernières, en 2013, ont causé la perte de 34 vies humaines et d’importants dégâts matériels dans plusieurs quartiers de Bamako, et en 2014, o๠environ 400 ménages avaient été sinistrés. Chaque année, ce sont plus de 700 millions de francs CFA qui sont investis pour cette opération avec toujours le même message : il urge de changer les habitudes pour en pérenniser les acquis. Selon le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon, le problème des caniveaux n’est pas à  négliger. Mais, « force est de constater que le travail qu’effectuent nos mairies reste vain car au fur et à  mesure que l’on enlève les ordures et la boue, certaines personnes reviennent y jeter toutes sortes de choses ». Autant d’obstacles pour les eaux de pluies qui se retrouvent par ailleurs freinées sur leur passage par des constructions anarchiques sur le lit naturel des rivières ou dans les bas fonds. Les chaussées se transforment alors en petits fleuves et les familles sinistrées se comptent par dizaine chaque année, surtout dans les quartiers installés de manière anarchique. La meilleure période pour le curage des caniveaux se situe entre juin et août. Les GIE et les associations en collaboration avec les mairies s’occupent de curer et de ramasser les déchets collectés. Mais ceux-ci se retrouvent bien souvent de nouveau dans les mêmes caniveaux car pas ramassés à  temps. « Ils viennent soulever les dalles devant nos maisons, curent les caniveaux et nous laissent ici avec la boue noire-là  », se plaint Dédé Wadidié, une habitante du quartier Niamakoro. Bourema Kané, victime des inondations de 2014 à  Yirimadio, estime que les élus communaux sont fautifs car « très souvent, les ordures repêchées sont laissées à  la bordure des caniveaux, ce qui fait qu’à  chaque pluie ont revient à  la case départ ». à€ la Mairie du district, on avoue se sentir parfois dépassé, mais les efforts continuent pour faire face à  la tâche et surtout sécuriser les populations. « C’’est notre objectif premier et cette année, il n’y aura pas d’inondations », assure un agent en plein travail au Quartier Mali.