Ebola : le mal se propage, la panique aussi

Mardi soir, les à‰tats-Unis ont annoncé le premier cas de contamination déclarée sur le sol américain. Un individu en provenance…

Mardi soir, les à‰tats-Unis ont annoncé le premier cas de contamination déclarée sur le sol américain. Un individu en provenance d’un pays touché par l’épidémie – en l’occurrence le Liberia – a pris un vol transatlantique pendant sa période d’incubation. En somme, après avoir été infecté, mais avant de développer les symptômes, il a été en contact avec d’autres personnes, dont une est en observation depuis ce jeudi, pour des symptômes semblables. Il faut rappeler les malades ne sont contagieux qu’à  l’apparition des symptômes (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires). Mauvaise estimation du risque L’homme, qui se sentait mal, s’était présenté à  l’hôpital le 25 septembre mais les médecins sont passés à  côté de la gravité de la situation et l’ont renvoyé chez lui avec des antibiotiques. Son état empirant, il a été placé en isolement à  l’hôpital de Dallas le 28 septembre. Les personnes avec qui il a été en contact lorsqu’il était malade sont surveillées de très près par les autorités sanitaires américaines, particulièrement des enfants. Par ailleurs, trois membres de l’équipe médicale qui ont traité le malade durant son transfert à  l’hôpital le 28 septembre ont été testés négatifs pour le virus Ebola mais seront suivis pendant 21 jours, la durée maximale d’incubation, a indiqué la municipalité de Dallas sur Twitter. Une équipe spéciale s’est vu assigner la tâche d’identifier ces personnes à  risque, sachant que le virus se transmet par contact direct avec des fluides corporels (salive, sang, vomissures, diarrhée, sperme). « Nous travaillons actuellement avec les autorités sanitaires locales au Texas pour essayer de déterminer qui sont les personnes avec lesquelles ce patient a été en contact », a déclaré un porte-parole du CDC, Tom Skinner. Peur et suspicion A Dallas, les parents d’élèves ont gardé leurs enfants à  la maison. « Pas question de leur faire prendre de risque, surtout que nous n’avons pas d’informations » affirme une mère de famille, interrogée ce jeudi par France24. La psychose se corse aussi en France o๠un jeune homme, arrivé clandestinement de Guinée, a été au centre d’un incident à  Grenoble. Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du garçon qui demandait de l’aide aux policiers. Il a expliqué être arrivé clandestinement en France avec l’aide d’un passeur qui l’a planté là , seul, il y a trois jours. «Ne sachant o๠aller et n’ayant quasiment rien mangé ni bu depuis trois jours, il demandait de l’assistance», raconte le Dauphiné Libéré. Et s’il était contaminé par le virus Ebola ?, s’inquiètent alors les policiers. Résultat, interdiction d’approcher et deux heures d’attente avant d’être pris en charge par une équipe du Samu. Le jeune homme avait de la fièvre, «toutefois inférieure au seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé pour diagnostiquer un patient atteint du virus Ebola». Il a été placé en isolement, au CHU Michallon de Grenoble – La Tronche. A 18 heures, fin de l’épisode. l’hypothèse de la contamination est écartée.