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Ebola : les journalistes en ordre de bataille

La mobilisation conte la maladie à  virus Ebola ne faiblit pas. La journée d'information à  l'intention des journalistes tenue à …

La mobilisation conte la maladie à  virus Ebola ne faiblit pas. La journée d’information à  l’intention des journalistes tenue à  la Maison de la presse hier s’inscrivait dans cette dynamique. Organisée grâce à  une collaboration entre l’URTEL, l’ASSEP, la Maison de la presse et les ministères de la Communication et de la Santé, la journée visait à  informer davantage les hommes de médias sur la maladie à  virus Ebola afin que ceux-ci servent de relais auprès de leurs lecteurs ou auditeurs. Le professeur Minta a saisi l’occasion pour faire un zoom sur la maladie en insistant sur les mesures préventives. Dépistage des sujets en contact avec un malade, désinfecter la maison des malades, une bonne pratique de l’hygiène individuelle et collective, effectuer des enterrements sécurisés pour les personnes décédées d’Ebola sont entre autres mesures précieuses préconisées par le Pr Minta pour éviter la maladie. Le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication, Mahamadou Camara, a saisi l’occasion pour faire le point de la situation à  la date du 17 novembre 2014. Elle se résumait, selon le ministre, à  4 morts à  savoir la fillette décédée à  Kayes et les trois personnes décédées suite au contact avec le patient guinéen. Il y a une personne contaminée c’est-à -dire le médecin qui est interné au centre d’isolement sis au Centre national d’appui à  la lutte contre la maladie (ex-Institut Marchoux) et ayant reçu le lundi dernier la visite du chef de l’Etat qui s’est dit satisfait de son état de santé. Ils sont 577 personnes suivies donc en ayant eu contact avec le défunt guinéen. Mahamadou Camara a indiqué que la maladie à  virus Ebola sera combattue grâce à  la mobilisation de tous dont celle assez importante des hommes de médias. Le chef du département de la Communication a réitéré son appel aux journalistes de privilégier les informations émanant de sources officielles et d’éviter de relayer les rumeurs au risque de créer la psychose. Ebola est une cause nationale et C’’est la survie de la nation qui en jeu. C’’est pourquoi il a invité les uns et les autres à  ne pas entretenir de controverse autour du sujet. Par rapport au cas de la clinique Pasteur, le ministre Camara, a affirmé qu’une enquête sera ouverte et que des sanctions vont tomber. « Il faut qu’on finisse avec la culture de l’impunité », a-t-il martelé. Pas de fermeture des frontières Le ministre a saisi l’occasion pour donner les raisons de la non-fermeture des frontières ou des classes. La non-fermeture s’explique par trois raisons. La première est qu’elle n’est pas une solution mais aggrave plutôt la situation du pays concerné. La deuxième raison est que le Mali partage avec la Guinée plus de 700 km de frontières et ne peut, vu les liens entre les deux pays, interdire son accès à  son voisin. En revanche il y aura, a-t-il assuré, une réduction des passages et un contrôle musclé. La troisième raison répond, selon M. Camara a une logique. Si le Mali avait fermé ses frontières avec la Guinée, a-t-il expliqué, les Ivoiriens ou les Sénégalais allaient faire autant avec la découverte de la maladie au Mali. Par rapport à  la non-fermeture des écoles, le ministre estime que le Mali est en phase avec le protocole édicté par l’OMS, c’est-à -dire que la maladie n’a pas atteint le seuil qui nécessite la fermeture. A école les enfants seront encadrés et sensibilisés sur la maladie alors qu’ils seront exposés étant dans la rue. D’o๠la conviction du ministre que l’on préfère les enfants à  l’école que dans la rue. l’occasion était opportune pour M. Camara de revenir sur le dispositif mis en place par son département dans le cadre de la lutte contre Ebola. Il s’agit par exemple du passage à  30 depuis le lundi dernier du nombre de télé-conseillers pour les appels des numéros verts. Les questions sont reçues dans les différentes langues et ce 24h/24 depuis une semaine. La création des comptes sur les réseaux sociaux et la communication hors média sont aussi quelques exemples de la batterie de mesures prises au ministère de l’économie numérique, de l’Information et de la Communication. l’exposé du Pr Minta et l’intervention du ministre ont soulevé des questions qui ont reçu des réponses détaillées et claires A l’issue de la journée d’information les journalistes ont, dans un engagement lu dans la salle, fait part de leur volonté entre autres d’œuvrer à  la promotion de bonnes informations et de bonnes pratiques ou par exemple éviter la stigmatisation des personnes.