Ebola : l’OMS recommande la prudence au Mali

Nayé Bah, de l'OMS, dans sa présentation lors d'une réunion au PNUD, ce 4 avril, précise qu'au Mali, il y…

Nayé Bah, de l’OMS, dans sa présentation lors d’une réunion au PNUD, ce 4 avril, précise qu’au Mali, il y a trois individus d’âge moyen, présentant des symptômes similaires que ceux provoqués par la fièvre Ebola. Diarrhées, vomissements et forte fièvre. Néanmoins, inutile de céder à  la panique, puisque rien ne prouve encore que ces trois cas, isolés désormais, sont bien dus à  la fièvre Ebola, et en dépit de l’épidémie qui touche la Guinée en ce moment. Chez notre voisin, l’épidémie qui s’est déclarée depuis un plus d’un mois compte 134 cas déclarés parmi lesquels, 84 décès, sont survenus et parmi le personnel soignant, 3 décès ont été recensés, autant dire que le virus Ebola se transmet très vite. Concernant les trois cas suspects au Mali, et qui ont été isolés sur le site de Lassa, derrière Sébénicoro (en commune IV de Bamako), d’o๠les premières alertes sont parties, des prélèvements ont été effectués et envoyés dans un laboratoire à  Atlanta aux Etats-Unis. Pour les résultats, il faudra attendre sans que l’on sache combien de temps ces analyses vont prendre. Toujours selon Mme Bah, l’OMS insiste sur les mesures préventives en incitant la population malienne à  la prudence. « Le message que nous voulons faire passer, C’’est celui de la sensibilisation. Il ne faut pas que les uns et les autres cèdent à  la panique. Les cas suspects n’ont pas encore été confirmés comme étant des porteurs du virus Ebola », ajoute la responsable de l’OMS. En outre, si la frontière n’a pas été fermée entre le Mali et la Guinée, deux pays frères, il faut renforcer les mesures de sécurité. Des kits de protection ont été donnés aux personnels de santé chargés d’observer les cas isolés. l’OMS encourage aussi à  se laver les mains le plus possible au savon. D’ores et déjà , certains ont banni les contacts, les poignées de mains, les contacts physiques afin d’éviter de prendre des risques. « Il nous faudra sans doute faire comme ça et se saluer à  bonne distance, pendant au moins deux mois, le temps d’être édifié sur les résultats des tests laboratoires », confesse Mar, une employée des Nations Unies à  Bamako. Sur le plan national, le ministère de la santé, l’OMS et ses partenaires, ont renforcé le dispositif de sécurité à  la frontière et à  l’aéroport, et augmenté les équipes de surveillance médicale. Quant aux citoyens maliens, il faudra prendre le plus de précautions possible. Car mieux vaut prévenir que guérir.