Ebola : l’un des deux Américains infectés est arrivé aux Etats-Unis

Impossible de voir son visage, ni le moindre morceau de peau. Kent Brantly, médecin humanitaire de 33 ans est arrivé…

Impossible de voir son visage, ni le moindre morceau de peau. Kent Brantly, médecin humanitaire de 33 ans est arrivé samedi aux Etats-Unis, après avoir été infecté par le virus Ebola au Liberia. Ce rapatriement est une première : jamais jusqu’à  ce jour un malade d’Ebola n’avait foulé le sol américain. Transporté à  bord d’un avion privé spécialement équipé, il est sorti de l’ambulance sans brancard, marchant avec peine vers l’hôpital de l’Université Emory, à  Atlanta. Il y sera soigné dans une unité spéciale de mise en quarantaine. Le second patient américain, Nancy Writebol, une aide-soignante également employée par l’organisation caritative Samaritan’s Purse, sera transféré très prochainement aux Etats-Unis. Ils recevront tous les deux un « traitement de soutien » visant à  « maintenir les fonctions vitales », a expliqué samedi le Docteur Bruce Ribner, spécialiste des maladies infectieuses à  l’hôpital Emory. Du personnel hospitalier formé au traitement des maladies hautement infectieuses se consacrera entièrement aux deux patients. Les visites des proches seront très limitées et se feront derrière un mur vitré, précise le New York Times. Une mortalité de 60 à  90% des patients “Nous avons pris toutes les précautions possibles afin que le virus ne se propage pas (aux Etats-Unis, ndlr) », a voulu rassurer le Docteur Ribner. Selon les dernières communications de l’ONG Samaritan Purse, qui prend en charge les frais de leur traitement, l’état de santé des deux malades était jugé, vendredi, « stationnaire mais grave ». Le Liberia o๠les deux travailleurs humanitaires ont contracté le virus est l’un des trois pays avec la Sierra Leone et la Guinée qui fait face à  une épidémie d’une ampleur sans précédent, responsable de 729 morts sur les quelque 1.300 cas d’infection depuis mars. Ebola est un agent pathogène très virulent responsable d’une mortalité de 60 à  90% des patients. Il se transmet seulement par contacts directs avec des fluides corporels comme le sang ou la sueur de personnes atteintes. Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin. Face à  la virulence de l’épidémie actuelle, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre un risque « très élevé » de propagation au-delà  de l’Afrique de l’Ouest.