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EBOLA, une affaire d’Etat !

Un mort à  Kayes puis deux à  Bamako. Le peuple surpris se réfugie derrière les gels hydro-alcoolisés et les barils…

Un mort à  Kayes puis deux à  Bamako. Le peuple surpris se réfugie derrière les gels hydro-alcoolisés et les barils d’eau javellisés installés devant les portails des entreprises et les lieux publics. l’église avait ses dispositions depuis plusieurs mois et à  présent les mosquées lui emboitent le pas : en dépit de traditions ancrées, la salutation devient verbale. Plus d’accolades, plus de poignées de main, plus d’épaules collées, le Malien est conscient de la gravité de la situation. EBOLA est une grande faucheuse. Il faut l’éviter. Il faut s’en éloigner puisqu’on n’ignore tout de la réalité du moment. l’Etat ne nous dit pas tout. Il communique pour rassurer. Il n’informe pas et cela les populations ont fini par le comprendre. Les rumeurs les plus folles se répandent à  la minute depuis l’affaire de la clinique Pasteur. Aujourd’hui bunkerisée, cette clinique chère et fréquentée par les nantis a eu le mérite de montrer que EBOLA n’est ni une affaire de pauvres? ni une affaire de caste sociale. C’’est une maladie qui démocratise la mort. La présence de quatre chars de la mission des Nations Unies et d’un détachement de bérets bleus appuyés par la police malienne prouve à  suffisance que l’heure est grave, que l’Etat a déclaré la guerre à  ce virus plus craint que les djihadistes désormais. EBOLA, en plus de détruire le tissu social, chasse les partenaires du pays et ruine l’économie en pleine convalescence. Le pouvoir n’avait pas besoin de ce virus. Le vin étant tiré, il ne faut pas le boire. Il faut le traiter et cette mission revient à  l’équipe en place. Comme le disait le général DE GAULLE « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». La Guinée est un pays frère, C’’est établi, mais face à  une menace virale aux effets dévastateurs, fermer les frontières n’est ni une trahison ni un crime. La CEDEAO aura beau réprimander les pays et exiger le respect du principe de la libre circulation des biens et des personnes mais la sécurité sanitaire des peuples prime sur une CEDEAO des Etats. Les frontières, dans la sous –région, sont poreuses d’o๠l’effet d’annonce recherché dans la décision de fermer les frontières. Le Président IBK a encore une semaine de surveillance épidémiologique pour rassurer ses partenaires et son peuple. Si les nouvelles ne sont bonnes (ce que nul ne souhaite), la fermeture des frontières s’imposerait au Chef de l’Etat. En attendant, multiplions les mesures d’hygiène.