Plus de 350 cas de décès dus au virus Ebola ont été enregistrés depuis le début de l’année en Afrique de l’Ouest. à€ elle seule, la Guinée a enregistré 230 cas de décès dus à  la fièvre hémorragique causée par le virus Ebola. Préoccupation numéro un des populations guinéennes depuis le début de l’année, l’épidémie persiste dans plusieurs localités guinéennes, notamment dans le sud du pays. Elle progresse également désormais à  Télimélé (ouest), ainsi que dans le centre-ouest et dans l’ouest maritime. Pour endiguer l’épidémie, les gouvernements de Conakry, Freetown et Monrovia envisagent la mise en place dans les plus brefs délais d’une « barrière sous-régionale de riposte » contre le virus Ebola, qui aura pour but de mieux contrôler les mouvements des populations. En attendant l’éventuelle mise en place du dispositif, les populations font part de leur scepticisme. « Le gouvernement s’est contenté de dire que la chaà®ne de suivi était en marche, note Mamadou, un fonctionnaire habitant Conakry. Mais quand on apprend les statistiques à  travers les médias, nous sommes vraiment inquiets, nous les populations ». Dans la cour de l’hôpital Donka, o๠le centre d’isolement est implanté, Mariam, venue visiter un proche, partage ces inquiétudes : « Quand je viens ici à  l’hôpital, je vois qu’il y a de l’affluence : les gens viennent, il y a de nouveaux cas d’Ebola tous les jours. Le gouvernement ne veut pas nous dire la vérité, on ne voit aucune disposition concrète sur le terrain pour maà®triser ce virus ».